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Critique de Apikrus


En 1829, la colonisation de l'Australie n'est pas achevée. Des hommes d'affaires britanniques s'installent encore sur des terres de ce continent, notamment en Tasmanie. Des aborigènes occupent déjà les lieux, qu'importe : des milices privées permettent de faire régner la loi du plus fort. Ce n'est donc pas seulement un choc de cultures entre des êtres qui se prétendent civilisés et ceux qu'ils qualifient de « sauvages » (et de cannibales) qui se produit alors, c'est aussi un affrontement militaire entre ces populations.
Black Bill, un autochtone qui a grandi parmi les blancs, est partagé entre ces deux cultures. Sa connaissance du territoire et des habitudes des populations locales font de lui un guide redoutable dans la chasse à l'homme lancée par John Batman.

La violence est omniprésente dans ce roman inspiré d'événements historiques. L'auteur décrit les comportements de ses personnages sans y ajouter de jugements, et n'insiste guère sur leurs états d'âmes. Cette description détachée renforce le sentiment d'horreur du lecteur face à la cruauté des protagonistes. Paradoxalement, elle permet aussi de mieux comprendre leurs agissements : quand l'humanité même des « sauvages » est niée, la vie de quelques uns d'entre eux (même enfants) devient peu de chose face à l'appât du gain ou à la possibilité de regagner sa liberté…

Un roman intéressant, surtout parce qu'il traite d'un sujet que je ne connaissais que très peu (mais malheureusement trop universel). Je déplore cependant une traduction souvent approximative, avec des confusions de termes. Ainsi le mot « groupe » semble avoir été systématiquement traduit par le mot « parti », et l'on croise parfois des « gousses » d'arbres ! L'expression « bon peu de temps » (p. 1, p. 256, …) est aussi employée plusieurs fois (au lieu de « depuis quelque temps » ou de « depuis peu de temps » ?). En outre, l'absence de ponctuation des dialogues (les prises de paroles sont simplement renvoyées à la ligne) rend la lecture moins fluide.

- 3,5/5
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