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Critique de MicheleTurbin


A travers ses nombreux exemples d'architecture écologique du XXe siècle, James Wines encourage les architectes à penser leur art comme un des porte-paroles majeurs d'une nouvelle philosophie qui réconcilieraient l'humain et la nature.
Ce livre est avant tout un, sinon le premier « beau livre » sur l'architecture verte. Il s'adresse aux architectes et aux amateurs d'art et d'architecture.
Après le moment d'exaltation des premières crises pétrolières où j'entrais à l'école d'architecture et m'engageai dans la conception bioclimatique des bâtiments, je déchantai rapidement voyant la politique gouvernementale choisir l'option nucléaire et encourager l'énergie électrique pour tempérer le climat intérieur de l'habitat.
Le livre de James Wines est venu me réconforter à l'aube du XXIe siècle peu avant l'épisode dramatique de la canicules de 2003 en Europe, qui permit une prise de conscience générale que la conception des bâtiments devait, en amont de la production d'énergie, permettre un climat tempéré dans l'habitat.
L'architecture verte passe d'abord par une prise de conscience des méfaits que produit l'ensemble du secteur du bâtiment sur l'environnement et donc sur l'humain qui y vit. Puis par une recherche des meilleures solutions pour réduire l'impact environnemental de la construction, par l'approche bioclimatique, le bilan carbone des matériaux et de leur mise en oeuvre, la réduction des pollutions de l'air, des sols, de l'eau.
L'architecture pensée seulement sous les points de vue de l'esthétique et de l'économie ne répond plus au nouveau siècle. Elle s'adresse à l'humain aussi, mais ça Vitruve nous le disait déjà, bien avant que nous soyons au bord de l'autodestruction ! James Wines utilise les deux termes d'écoreligion et écosophie. Je préfère quant à moi celui d'écosophie ou philosophie écologique.
Il nous montre avec les projets des précurseurs que c'est dans la beauté que la recherche d'une philosophie architecturale écologique, l'architecture verte, s'exprimera.
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