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Critique de Tricape


Ayant dépassé la cinquantaine, un couple d'Anglais est soudain obligé, devant huissier, de quitter définitivement sa maison. Sans emploi, il se retrouve à la rue. Comme si cela ne suffisait pas, Moth (lui) apprend qu'il est atteint d'une grave maladie (pour simplifier, il s'agit d'un Parkinson "plus"), maladie devant laquelle la médecine est désemparée. C'est alors que Ray (elle) suggère de partir sac au dos sur le sentier côtier du sud-ouest de l'Angleterre pour un périple dont ils ignorent la longueur au départ, mais qui s'avèrera être de plus de mille kilomètres...

Nous avons affaire ici à un récit apparenté au carnet de route du voyageur. le voyage est long, les péripéties et anecdotes nombreuses. On peut douter que ceux qui n'ont pas pratiqué --ne serait-ce que pendant plusieurs jours consécutifs-- une longue marche dans la nature prennent du plaisir à suivre ces deux randonneurs SDF.

En revanche, si vous avez déjà goûté au plaisir de la découverte d'une nature plutôt hostile et de personnages étonnants, si vous avez eu à affronter la pluie, le froid et la faim avec un strict minimum de ressources, vous pourrez emboîter durablement le pas de Ray et Moth.

Nous sommes donc invités à suivre ces deux Anglais téméraires et tenaces, mais capables d'un regard suffisamment détaché sur leur condition pour décrire avec humour British les situations qu'ils doivent affronter et les personnages qu'ils rencontrent.

Ce livre a dit-on obtenu un large succès outre-Manche (est-ce parce qu'il a été diffusé surtout pendant le confinement dû à la crise sanitaire ?). Je ne suis pas sûr qu'il en soit de même de ce côté-ci du Channel, du moins pour les lecteurs sédentaires.
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