>
Critique de Flaubauski
Alors qu'à la fin du XIXème siècle, l'Allemagne se proclame protectorat du Sud-Ouest africain - actuelle Namibie - sans l'accord de tous les chefs des peuples du pays, Hendrik Witbooi, chef du peuple nama, résiste contre l'envahisseur allemand, contre la colonisation européenne, ainsi que le montre la série de lettres publiée ici.
Ces lettres, écrites de la main d'Hendrik, ou de ses alliés, ou de ses ennemis, retracent tout d'abord comment il est devenu chef et a refusé de se laisser dominer par les Hereros, autre peuple de la région qui lui, plus tard, signera avec l'Allemagne un accord pour le protectorat ; ensuite la façon dont les refus d'Hendrik vont le faire devenir l'ennemi à abattre pour tous ; enfin comment la situation va devenir de plus en plus violente et difficile pour qu'il puisse continuer de protéger son peuple.
Car la machine allemande qui, deux décennies plus tard, sera à l'origine de la première guerre mondiale, est déjà puissante et implacable, plus encore contre une région qu'elle souhaite coloniser.
Plus que d'un intérêt littéraire, ces lettres sont d'un grand intérêt historique, sociologique, culturel, en ce que, pour une fois, elles donnent voix au colonisé plus qu'au colonisateur : elles sont de fait très éclairantes sur le processus de colonisation mis en place ici, dans la future Namibie.
Ces lettres, écrites de la main d'Hendrik, ou de ses alliés, ou de ses ennemis, retracent tout d'abord comment il est devenu chef et a refusé de se laisser dominer par les Hereros, autre peuple de la région qui lui, plus tard, signera avec l'Allemagne un accord pour le protectorat ; ensuite la façon dont les refus d'Hendrik vont le faire devenir l'ennemi à abattre pour tous ; enfin comment la situation va devenir de plus en plus violente et difficile pour qu'il puisse continuer de protéger son peuple.
Car la machine allemande qui, deux décennies plus tard, sera à l'origine de la première guerre mondiale, est déjà puissante et implacable, plus encore contre une région qu'elle souhaite coloniser.
Plus que d'un intérêt littéraire, ces lettres sont d'un grand intérêt historique, sociologique, culturel, en ce que, pour une fois, elles donnent voix au colonisé plus qu'au colonisateur : elles sont de fait très éclairantes sur le processus de colonisation mis en place ici, dans la future Namibie.
