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Critique de francoisvaray


ça y est! On le tient! LE grand roman américain, celui que Frentzen, Auster, deLillo ou Roth ne sont pas parvenus à écrire ce dernières années. le roman tant attendu qui dresse un portrait de l'utopie américaine sous forme d'échec. Mais est-on vraiment en Amérique? Quand on sort de Bloody Miami, on dit: Bienvenue en Amérique. Tout est dit. La ville est la seule au monde où plus de 50% de la population est constituée d'émigrés fraîchement débarqués. Attention, l'auteur ne juge pas: il observe l'échec du melting pot à la sauce Florida, ce curieux mélnge où, pour des questions politiques, les Cubains sont les rois de la ville, les Afro-Américains jouent le rôle des méchants, les WASP sont aux abonnés absents, remplacés par des oligarques russes d'une brutalité et d'une vulgarité extrême. Un vrai roman, avec un héros (un flic cubain bourré de réussite et victime collatérale de la politique de discrimination positive), une intrigue, du fric, du sexe de mauvais goût (à Miami le sexe a toujours mauvais goût, puisque tout est de mauvais goût), un journaliste observateur, un langage nouveau (onomatopées, mots inventés, verbalisation dans un mélange très réussi). Ce bouquin est génial. C'est le premier grand livre contre les préjugés de toutes sortes. J'avais peur qu'il possède des relents de racisme. C'est tout le contraire: En observant les races, l'auteur fait un travail identique à celui de Levy-Strauss: il pose son regard sans juger.
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