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Critique de MassLunar


Premier volume assez prometteur d'une série graphique aux allures de The Wire. Chronique sociale perdue entre deux HLM de la banlieue, En Falsh est une chronique totalement immersive dans laquelle nous suivons le quotidien d'une poignée de banlieusards. Certain tentent de mener un business, d'autre croupissent en prison, d'autre se débattent avec leurs haines et leurs agressivités alors qu'en parallèle, la banlieue devient un terrain de jeu de pouvoir pour les politiciens et futurs maires.

Le scénariste Oz, qui a priori s'inspire un peu de sa jeunesse passé en banlieue, rend cette chronique véritablement immersive avec notamment l'utilisation du jargon de la rue qui règne sur chaque bulle. Malgré une petite confusion de prime abord, on s'attache très vite aux personnage qui peuplent cette banlieue dans laquelle se côtoie ambitieux, haineux et rêveurs. Jusque dans les arrières-plans, Oz par son écriture naturaliste donne vie au cadre jusque dans les moindre détails.

Chronique sociale avec une pointe de thriller urbain, En Falsh est une fiction menée sur un certain rythme frénétique assortie avec une morosité ambiante. C'est austère et le graphisme noir et blanc de Bastien Sanchez ( dont c'est le premier titre) accentue forcément l'atmosphère bouillante et tout en huit clos des HLM. Pour autant, le titre n'est pas graphiquement complaisant et il s'avère assez propre. La ligne est claire , les personnages sont assez fins , et l'atmosphère certes austère ne baigne pas non plus dans un contraste noir/blanc assez régressif et lourdingue. Il y a même une certaine luminosité dans les trames. C'est une chronique naturaliste propre, efficace et intense.
On peut parfois souligner un découpage un peu éclaté avec différents plans qui rendent l'intrigue un peu confuse, notamment à travers le fait que le titre enchaîne les points de vue sans de véritables transitions. Au premier abord, on se perd un peu dans cette cité mais on finit par s'y habituer.

Par son coté naturaliste, En falsh se place directement dans la lignée des représentations réussies et intenses de la banlieue. Ce premier volume est le début d'une chronique sociale à la fois intense et austère dans laquelle on s'attache vite aux nombreux personnages qui peuplent ce véritable monde en soi.

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