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Critique de twinckel


Il y a inévitablement un compte à rebours qui se déclenche quand vous lisez la biographie d'une personnalité décédée tragiquement et violemment en pleine ascension. Il ne lui reste que 10 ans, 5 ans, 6 mois. Renforcé par le décompte que fait l'auteur dans la 3e et dernière partie, où le récit défile cette fois en jours et en heures jusqu'à la tragédie finale.

On suit Belushi du début de sa carrière, son ascension, son talent, ses débuts au Saturday Night, ses doutes, son addiction, ses pulsions jusqu'à la chute, horrible dans sa banalité et tellement prévisible.
C'est un travail minutieux, clinique, de l'auteur qui a rencontré nombres de protagonistes proches de lui, un boulot de fourmi pour concentrer une vie sur presque 500 pages.

Belushi a brulé sa vie, avec la complicité de tous. Les pontes des studios qui fermaient les yeux avec les fameux défraiements en liquide hebdomadaire en sus de toutes les factures, en sachant pertinemment que ceux-ci servaient pour la drogue. Tant que la poule aux oeufs d'or rapporte du fric, et qu'il arrive à lire sa réplique, il fait ce qu'il veut de sa vie.

Ses débordements et sa personnalité. Tous ses amis, son entourage, supportaient et s'inclinaient devant la star qui était devenue colérique, égocentrique, arrogante, paranoïaque, drogué presque en permanence. On s'étonne même de la longévité de sa carrière sur les 3 dernières années, tant il perd le contrôle et devient insupportable, crade et peu professionnel.

La coke qui coule à flots des studios télé aux studios de L.A., dans toutes les narines des stars, des agents, des playmates. C'est comme ça, c'est le fun, ça aide à tenir la pression et faire son boulot. Sans ça on n'y arrive pas.

Jusqu'au chant du cygne, comme bien d'autres avant lui et bien d'autres après lui, ce petit matin banal où tout s'arrête dans un immense gâchis.
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