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Critique de Sachenka


Chucky est une petite déception et je me rends compte que c'est assez symptômatique de l'oeuvre de John Wyndham. Ces derniers temps, j'ai lu quelques romans de cet auteur et, s'il a des idées vraiment originales, elles sont plus ou moins bien développées. Et bien souvent, l'intrigue tarde avant de s'installer, il faut attendre une cinquantaine de pages avant d'y arriver (l'auteur tient à présenter en long et en large tout l'historique de la situation). Ce rythme très lent devait convenir à l'époque, et je dois admettre qu'il permet de plonger dans une atmosphère spéciale, mais il ne suffit plus de nos jours, surtout quand le roman doit concurrencer le cinéma.

Ainsi, dans ce roman, le narrateur et sa femme Mary, parents adoptifs d'un jeune garçon, mènent une vie ordinaire en banlieue de Londres pendant environ douze ans. Toutefois, après une terrible fièvre qui le cloue au lit un certain temps, le jeune Matthew commence à entretenir une relation particulière avec un ami imaginaire. Il s'agit du fameux Chucky du titre. Mais s'agit-il vraiment d'une imagination débordante ou bien y a-t-il anguille sous roche ? On commence à penser à la possession, et même à l'invasion d'une créature extra-terrestre venue de très loin. le doute s'installe : s'agit-il d'une oeuvre psychologique ou fantastique ou de science-fiction ?

Mais, comme dans les autres romans de Wyndham, l'intrigue lève peu. Encore une fois, selon moi, le point de vue et le choix des personnages (incluant le narrateur) étaient déterminants. Même si un garçon de douze ans est au coeur de l'histoire, tout est raconté sous l'angle d'un adulte. le père interragit davantage avec sa femme et des médecins et psychiâtres, c'est-à-dire des personnages cérébraux qui expliquent en long et en large leurs théories scientifiques pour expliquer le phénomène dont semble souffrir Matthew. En somme, ce n'est pas mauvais mais ça devient légèrement ennuyeux. Je comprendre pourquoi Wyndham a sombré quelque peu dans l'oublie.
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