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Critique de AlouquaLecture


Je suis on ne peut plus sortie de ma zone de confort avec ce manga (et sa suite vu que j'ai lu les deux premiers tomes à la suite). Non seulement je ne suis pas trop friande de tout ce qui se rapporte à la guerre, mais, si j'ai déjà pu lire des romans qui se passent durant ces périodes sombres, en manga, eh bien c'est la toute première fois. Cependant, je suis partie confiante en me disant que les éditions Casterman réussiraient à me donner envie d'aller au-delà du premier tome. C'était risqué, mais un risque qui me permettait de faire une découverte, il n'y avait pas à hésiter.

Eh bien, je suis contente d'avoir pris ce fameux risque, et je peux vous dire qu'en arrivant à la fin du premier tome, je me suis plongée immédiatement dans le suivant !

Nous nous retrouvons en 1945, après la défaite du Japon, autant vous dire que la guerre a fait des ravages, que ce soit sur le pays lui-même, ou sur les personnes. Comme le montre la couverture, ainsi que dévoilé par le résumé, nous sommes en compagnie de Kadomatsu et Tokutaro, deux soldats se retrouvant dans Tokyo, une ville qui n'est plus que l'ombre d'elle-même et qui tente de se reconstruire. Nos deux hommes se sont connus durant cette guerre, Kadomatsu c'est retrouvé sous les ordres de Tokutaro, mais pour le moment nous ne savons pas encore beaucoup de choses sur leur relation, bien qu'apparemment ils se connaissent assez bien. L'un et l'autre ont peut-être participé à la même guerre, mais ils en sont revenus de manière différente. Si l'un semble complètement abattu et l'ombre de lui-même, à l'image de Tokyo, l'autre est son opposé. Mais peut-on revenir indemne de la guerre après avoir vécu la pire des cruauté dont l'humain est capable ?

La vie continue, mais à quel prix ? On avance, un pas après l'autre, un jour après l'autre en espérant que les suivants se montreront plus cléments. Ce n'est même pas vivre, mais bien survivre qu'il faut faire. Travailler pour pouvoir manger, mais le travail n'est pas à tout les coins de rue. Brigands, Yakuzas, prostitution, vols, règlements de compte, misère, un tableau bien sombre, et pourtant, on ressent sous cette couche de noirceur, l'espoir d'un jour meilleur, encore faut-il y croire.

Ce premier tome nous plonge dans le quotidien des soldats revenus de la guerre dans un paysage en totale désolation dans lequel ils devront pourtant réussir à trouver leur place. Il faut s'aider, s'entraider, ne pas laisser l'autre sombrer afin qu'un jour la survie redevienne une vie décente pour ces personnes qui ont souffert. Il y a certes les soldats, mais également les personnes restées au pays, comme les femmes, les soeurs, les enfants, tout ce petit monde meurtri doit trouver le pansement qui les aidera à avancer.
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