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Critique de Maudair


Ce tome m'a totalement bouleversé car il parle avec justesse des doutes envahissants que l'on peut avoir lorsque l'on crée et plus particulièrement en école d'arts. Il est très intéressant de voir comment tout cela s'exprime chez Yatora et Yotasuke. Si leurs manières de vivre la réalisation de leur oeuvre finale est très différente, on sent malgré tout exactement la même détresse chez les deux personnages. Ils sont touchants chacun à leur manière.

Yotasuke qui était personnage secondaire est ici au premier plan. Ce tome est un tome décisif pour lui. On en apprend beaucoup sur sa manière de vivre et de penser, sur ses limites et son âme. Beaucoup de scènes l'impliquant on était comme des trou béants que l'on ouvrait dans mon ventre. Une alchimie s'est créée entre nous alors que je n'appréciais qur peu ce personnage. Son rapprochement avec Yatora est beau et permet aux deux jeunes hommes de dépasser certaines peurs et doutes.

Yatora est toujours envahie par ses peurs mais ne sait les exprimer. Dans ce tome il verbalise beaucoup de choses sur lui même et les arts. On sent que ce tome est le commencement de quelque chose de grand, d'intime, de fort pour lui.

A nouveau le mangaka réussi a donner avec douceur, sans forcer de nombreuses informations sur l'art et l'histoire de l'art. L'explication sur les performances et les oeuvres contemporaines basées sur une l'entrecroisement et la dualite entre réflexion et technique est une masterclass.

Ce tome est aussi une belle réflexion sur le don et son fardeau. Ce qui peut nous pousser à l'éviter, le détester. La difficulté a être soi même quand on attend quelque chose de particulier de nous.

Bref vous l'aurez compris ce tome m'a totalement retourné. Moi aussi j'aimerai voir Shibuya au petit matin...
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