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Critique de Bookworm84


Pas de quatrième de couverture pour ce manga puisqu’il n’y en a pas, aussi vais-je vous résumer brièvement l’histoire : Lucius, architecte romain dont l’inspiration s’essouffle, va se ressourcer aux bains publics. Soudain, c’est l’accident et il est aspiré par le siphon d’évacuation d’eau. Lorsqu’il parvient à regagner la surface, tout a changé : il n’est plus dans la Rome de l’Antiquité qu’il connaît bien, mais au Japon de notre époque moderne ! Choc culturel autant qu’historique pour cet homme, qui va donc se pencher sur ce qu’il connaît le mieux, à savoir les bains. Et étudier la façon dont les « visages plats », comme il les appelle, conçoivent leurs bains. Mais alors qu’il commence tout juste à s’adapter, le voilà de retour à son époque… avec en tête des idées innovantes, tirées de ce qu’il a vu au Japon du XXIe siècle.

Thermae Romae, c’est, à la base, un manga que j’avais vu par hasard en librairie lors de la sortie du tome 1. Un ami libraire me l’avait également conseillé, je m’étais donc lancée dans la lecture du volume 1 qui s’était avéré un gros coup de coeur ! Mais j’aurai mis du temps à lire la série en entier (PAL énorme, tout ça…). C’est à présent chose faite, et je puis dire que si l’on peut craindre, lors des premiers volumes, que l’auteur use de manière répétitive les voyages dans le temps de Lucius, il n’en est rien. Progressivement, un fil rouge naît, l’intrigue se densifie et l’histoire s’achève avec le volume 6 sans laisser sur sa faim. Apparemment, l’auteur a écrit la suite du destin de certains personnages secondaires, mais, pour ma part, lorsque j’ai terminé ce 6e et dernier volume, je n’avais pas le sentiment de manquer d’éléments.

On s’en doute, les bains publics sont l’élément central de ce manga. L’auteur, Japonaise ayant étudié en Europe, est passionnée par le sujet et nous délivre, entre deux chapitres, une double page d’informations pour mieux creuser ce que l’on aura vu durant le chapitre précédent – que ce soit au niveau de l’usage des bains par les Romains ou par les Japonais, que sur les références historiques sur lesquelles elle base son histoire. Le tout – le récit comme ces digressions textuelles – est aussi passionnant qu’instructif, car le ton de l’auteur laisse filtrer un tel enthousiaste qu’il est difficile d’y résister ! ^^

Les voyages dans le temps de Lucius ne seront jamais expliqués et, ma foi, cela ne pose aucun problème. Ses allers-retours, via les bains (toujours, ou presque), entre Rome antique et Japon moderne permettent non seulement de relancer sa carrière avec des idées avant-gardistes, mais aussi de présenter des situations et des quiproquos très drôles ! Les expressions de Lucius ou ses pensées quand il découvre la culture des « visages plats » sont hilarantes, notamment lors de ses dégustations de leurs plats typiques. Le fait que Mari Yamazaki utilise les bains publics comme pont entre ces deux cultures que tout sépare – géographiquement, temporellement, culturellement – est aussi une très belle idée. Elle nous rappelle ainsi que, aussi différentes soient-elles, les civilisations peuvent posséder des points communs.

Humour, sujet intéressant traité avec brio, dessin particulièrement bien fait, je comprends sans peine pourquoi Thermae Romae a reçu des prix et je les trouve amplement mérités !
Lien : https://lullastories.wordpre..
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