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Critique de fanfan50


Agréable à lire. Cela se passe en 1944 en Amérique dans le Camp Pickett en Virginie, le soldat de première classe Robert J. Prentice, dit Bobby, a dix-huit ans quand il s'engage. Et on le comprend car il veut quitter le cocon étouffant qu'a tissé autour de lui sa mère, Alice, divorcée de George Prentice à trente-huit ans seulement trois ans après sa naissance.
A l'armée, il fait la connaissance de deux bons camarades : John Quint puis Sam Rend. Ils prennent le Queen Elizabeth pour rallier les côtes anglaises et ensuite la Normandie puis arrivent par le train en Belgique rejoindre la 57ème division. Prentice va être messager pour la deuxième section. Ils vont tous rejoindre le secteur de la septième armée en Alsace et participer à l'opération de la « poche de Colmar ». le roman n'est pas uniquement axé sur la bataille menée par les américains en Europe lors de la seconde guerre mondiale. Il y a beaucoup de retours en arrière pour nous expliquer la vie de Bobby avant son engagement sans doute pour en justifier le sens. Si la description de la vie militaire de Bobby est intéressante, la vie de sa mère Alice l'est tout autant. Beaucoup de péripéties. Elle a constamment des besoins d'argent et déménage très souvent. Son amour de la sculpture ne la nourrit ni elle ni son enfant. J'ai vu sur d'autres commentaires babeliotes que c'était plus ou moins l'autobiographie de l'auteur. C'est vrai que cela a des accents de vérité et que c'est un fort témoignage sur la vie américaine citadine en ces années troublées et aussi que la guerre de 39-45 fut une drôle de guerre. Pas de héros, juste des hommes assez gauches qui essaient le mieux qu'ils peuvent de sauver leur peau. Et pour Prentice, « la chose qui lui apparaissait avec la plus grande clarté, c'était qu'il avait dix-neuf ans, que la guerre était terminée et qu'il était en vie » et s'il n'a pas eu le destin d'exception qu'il recherchait en s'engageant, il peut maintenant se construire là-bas en Amérique. Il est encore jeune et en pleine possession de ses moyens.
J'ai apprécié le léger décalage recherché par l'auteur, en bref, l'humour anglo-saxon qui fait qu'aucune situation n'est désespérée et qu'il faut ironiser sur ses faiblesses. Pour moi, Prentice m'a rappelé Tom Hanks dans Forrest Gump. La même fraîcheur d'esprit.
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