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Critique de ChrisAlly
J'ai eu beaucoup de mal à faire la critique du gambit du renard, une fois la dernière page tournée. Comment expliquer en quelques lignes l'ambition et la complexité de ce roman de SF militaire ? Pas facile du tout !
Que d'ambition à la lecture du quatrième de couverture, intriguant à souhait.
Dès les premiers chapitres, l'auteur donne le ton ! Nous sommes plongés dans un univers auquel, il faut bien le dire, on ne comprend pas grand chose. le vocabulaire, les règles, tout est obscur, et sans aucun lexique, ni préparation, il est bien normal de se sentir perdu. Heureusement ça ne dure pas longtemps, et petit à petit les choses vont s'éclaircir donc pas de panique ! Cela reste malgré tout assez complexe et parfois difficile à appréhender, je suis d'ailleurs persuadée qu'une relecture me permettrait d'apprendre quelques petites choses en plus.
Le personnage central est Cheris, combattante et mathématicienne à ses heures, qui se voit adjoindre un général fou et accessoirement mort depuis presque 400 ans comme allié : Jedao. Affublé du titre de général (temporaire) à son tour, la voilà à la tête d'une flotte pour mater une rébellion contre le système en place. Cela peut sembler simpliste à première vue, mais ce n'est pas du tout le cas. La nature même de la rébellion (calendaire) et les modifications dans l'espace-temps qui en découlent rendent le tout vraiment intéressant et original. Les armes les plus redoutables sont alors les mathématiques !
Le personnage le plus intéressant du roman est pour moi, Jedao. Tour à tour brillant, fou, suicidaire, il passe d'un pan de personnalité à l'autre. Brillant tacticien, il manipule à la fois l'ennemi par le biais de Cheris, mais aussi Cheris elle-même. On se plaît à découvrir leur dialogue intérieur et la mise au point des tactiques. Tout au long du récit, on en apprendra beaucoup sur Jedao (trop ? ) : ses motivations, son passé. Que reste-t-il du coup à découvrir ? J'ai bien quelques petites idées, mais j'espère (je pense !) que l'auteur sera me surprendre.
Je terminerais sur l'évocation de la société humaine. Elle est quasi-exclusivement évoquée par la description de son organisation militaire. Celle-ci est divisée en 5 sections chacune ayant une spécialité. Ce sont surtout les Kell qui sont la caste d'origine de Cheris qui sont évoqués et les Shuos celle de Jedao. Mais il y a là, rien de vraiment sympathique, la soumission de ces hommes et femmes à leur hiérarchie est totale. Ils vont même jusqu'à renoncer à une partie de leur nom, et sont tout autant des subordonnés que de la chair à canon. L'endoctrinement est tel, qu'ils n'ont plus de libre-arbitre et qui leur importe assez peu de renoncer à tout ce qu'ils sont ou même de mourir. Ceux qui ne rentrent pas dans le moule sont bien évidements supprimés. on est ici dans quelque chose de très sombre.
Cheris montre tout au long du récit par des petites touches, qu'elle n'adhère pas à certaines dérives de ce régime totalitaire, mais reste très passive. La fin pourrait pourtant remettre en cause beaucoup de choses chez elle.
Au final un livre très intéressant, très complet, avec une trame de fond originale et un duo de choc. Il me tarde de connaître la suite
Que d'ambition à la lecture du quatrième de couverture, intriguant à souhait.
Dès les premiers chapitres, l'auteur donne le ton ! Nous sommes plongés dans un univers auquel, il faut bien le dire, on ne comprend pas grand chose. le vocabulaire, les règles, tout est obscur, et sans aucun lexique, ni préparation, il est bien normal de se sentir perdu. Heureusement ça ne dure pas longtemps, et petit à petit les choses vont s'éclaircir donc pas de panique ! Cela reste malgré tout assez complexe et parfois difficile à appréhender, je suis d'ailleurs persuadée qu'une relecture me permettrait d'apprendre quelques petites choses en plus.
Le personnage central est Cheris, combattante et mathématicienne à ses heures, qui se voit adjoindre un général fou et accessoirement mort depuis presque 400 ans comme allié : Jedao. Affublé du titre de général (temporaire) à son tour, la voilà à la tête d'une flotte pour mater une rébellion contre le système en place. Cela peut sembler simpliste à première vue, mais ce n'est pas du tout le cas. La nature même de la rébellion (calendaire) et les modifications dans l'espace-temps qui en découlent rendent le tout vraiment intéressant et original. Les armes les plus redoutables sont alors les mathématiques !
Le personnage le plus intéressant du roman est pour moi, Jedao. Tour à tour brillant, fou, suicidaire, il passe d'un pan de personnalité à l'autre. Brillant tacticien, il manipule à la fois l'ennemi par le biais de Cheris, mais aussi Cheris elle-même. On se plaît à découvrir leur dialogue intérieur et la mise au point des tactiques. Tout au long du récit, on en apprendra beaucoup sur Jedao (trop ? ) : ses motivations, son passé. Que reste-t-il du coup à découvrir ? J'ai bien quelques petites idées, mais j'espère (je pense !) que l'auteur sera me surprendre.
Je terminerais sur l'évocation de la société humaine. Elle est quasi-exclusivement évoquée par la description de son organisation militaire. Celle-ci est divisée en 5 sections chacune ayant une spécialité. Ce sont surtout les Kell qui sont la caste d'origine de Cheris qui sont évoqués et les Shuos celle de Jedao. Mais il y a là, rien de vraiment sympathique, la soumission de ces hommes et femmes à leur hiérarchie est totale. Ils vont même jusqu'à renoncer à une partie de leur nom, et sont tout autant des subordonnés que de la chair à canon. L'endoctrinement est tel, qu'ils n'ont plus de libre-arbitre et qui leur importe assez peu de renoncer à tout ce qu'ils sont ou même de mourir. Ceux qui ne rentrent pas dans le moule sont bien évidements supprimés. on est ici dans quelque chose de très sombre.
Cheris montre tout au long du récit par des petites touches, qu'elle n'adhère pas à certaines dérives de ce régime totalitaire, mais reste très passive. La fin pourrait pourtant remettre en cause beaucoup de choses chez elle.
Au final un livre très intéressant, très complet, avec une trame de fond originale et un duo de choc. Il me tarde de connaître la suite
