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Critique de JML38


Léonid Youzéfovitch s'inspire d'un policier Russe, Ivan Dmitrievitch Poutiline, chef de la sûreté à Saint-Pétersbourg au dix-neuvième siècle, qui a écrit ses mémoires en 1889.

Ce premier tome débute avec le meurtre du prince von Arensberg, attaché militaire à l'ambassade d'Autriche.
Poutiline est chargé de cette délicate enquête touchant les milieux diplomatiques, avec les risques de crise internationale que cela implique.

Il doit composer avec le comte Chouvalov, directeur de la gendarmerie, et son adjoint Pevtsov, avec qui l'entente n'est pas des plus cordiales, et subir la pression du comte Khotek, l'ambassadeur autrichien.

Il est secondé par deux collaborateurs, Sytch et Konstantinov, pas toujours très dégourdis, mais très utiles pour mener des investigations dans les bas-fonds de la ville où des rumeurs aussi farfelues qu'inquiétantes circulent au risque d'envenimer la situation.

Les pistes ne manquent pas. Les gendarmes privilégient la plus politique, soupçonnant les milieux extrémistes et anarchistes qui sont pléthore à Saint-Pétersbourg : Bulgares, Polonais, Turcs, Italiens... l'assassinat de l'agent d'un état souverain étranger étant un moyen efficace de déstabilisation.

Poutiline, quant à lui, ne délaisse pas des pistes plus prosaïques comme le meurtre crapuleux ou le crime passionnel, la victime étant connue pour sa fréquentation des cercles de jeu et sa grande passion pour les femmes.

Ce qui devient étonnant c'est la multiplication des coupables, un Bulgare se faisant passer pour Turc, un lieutenant de l'armée Russe, le mari de la maîtresse du prince assassiné, chacun des trois revendiquant haut et fort la paternité du forfait pour des raisons diverses et variées.

La tâche du chef de la sûreté devient d'autant plus compliquée qu'il faut rechercher le vrai coupable tout en démontrant que les argumentations des divers prétendants au titre de meurtrier ne tiennent pas la route.

Le ton est plaisant, empreint d'un certain humour, avec quelques scènes vaudevillesques. L'intrigue est complexe de par les nombreuses directions prises par les enquêteurs, police et gendarmerie ne ramant que rarement dans le même sens.

Au final une agréable surprise que ce polar et cet auteur Russe.
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