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Critique de orhal


En Provence au XIXème siècle. Bernard Sambre n'est qu'un jeune adolescent lorsqu'il entrevoit la sombre destinée de son aristocratique famille. Son père, Hugo, vient de se suicider, laissant derrière lui une veuve, une fille et un fils. le maître de maison était une présence aussi forte qu'éthérée. Absent, perdu dans l'écriture d'une étude s'intitulant "la Guerre des Yeux", il s'est supprimé dans un dernier soubresaut de folie. C'est dans ce climat que Bernard doit se construire. A l'enterrement de son géniteur, il croise le chemin de Julie. Elle a son âge, elle est belle et sauvage, ses yeux brillent, ses pupilles sont... rouge. Petite braconnière en haillons, dure et fragile. Bernard tombe d'amour pour elle, sentiment qu'elle lui rend immédiatement. Leurs rangs si éloignés compromettent leur ébauche de relation. Et pourtant, ils y croient avec l'ardeur des premières passions. Mais tout va basculer pour Bernard, sa mère est assassinée, Julie est accusée. Il va se rendre compte que la "Guerre des Yeux" qu'avait vécu et dénoncé son père est en train de s'abattre sur lui. La malédiction frappe, mais elle n'est pas aveugle, et Bernard veut comprendre. Il part pour Paris à la recherche de la fugitive qui a emporté son coeur et son âme.

Avec une plume alerte, maniériste et romantique, Yslaire et Balac nous envoutent avec cette saga complexe et esthétique. Les sentiments sont forts, les caractères puissants. Et l'amour est meurtrié. On dirait du Balzac. Adultères, meurtres, mensonges et secrets familiaux sont peints en rouge, gris, noir et blanc. le dessin d'Yslaire est en hosmose avec son thème et son sujet. Les 5 tomes de Sambre sont une fresque emportée, un vrai bijou qui se poursuit aujourd'hui avec la sortie d'un cycle parallèle, dans lequel on découvrira toute l'histoire du père Sambre, Hugo, et de la mystérieuse Iris. Un bonheur graphique, littéraire et romantique.
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