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Critique de 1967fleurs


Longtemps j'ai hésité à me plonger dans la mécanique des fluides de Lidia Yuknavitch, et puis je me suis immergée dans cette lecture.

L'auteur nous partage son enfance, son quotidien de nageuse qui lui permet d'entrevoir une lumière dans les eaux troubles de sa vie.

La natation est sa première planche de salut, face à un père incestueux et violent et une mère dépressive, handicapée incapable de l'aimer et de la protéger.

Elle obtient une bourse d'étude sportive pour devenir nageuse professionnelle au Texas. Cela lui permet de s'éloigner de ses parents toxiques et envisager de se construire un avenir, mais voilà ses mauvais penchants ne la quittent pas, elle est renvoyée.

Le lecteur se heurte aux excès de Lidia, l'alcool, le sexe (SM) avec toutes ses dérives et la drogue. Alors on nage et on rage de la voir ainsi couler et partir en lambeaux.

Elle nous entraine dans ses excès, sans détours, sans pudeur et on se questionne : comment va-t-elle s'en sortir avec ce comportement destructeur.

Son corps et son coeur sont en souffrance. Elle ne se plaint pas et reste vraie, sans complaisance.

Elle touche le fond et on s'interroge encore : comment va-t-elle pouvoir revenir à la surface. Elle est entourée de ses ami(e)s qui ne la lâcheront pas et la pousseront à écrire ses maux. Il y a aussi sa soeur fidèle qui lui tendra la main bien des fois.

C'est ce qu'elle nous partage dans la mécanique des fluides, le pouvoir de ses mots et de l'écriture, sans détour avec sincérité. Un livre choc qui fait réfléchir, sur la vie, la mort, l'amour, le rôle de la femme, la sexualité, les rencontres qui nous poussent vers une autre autoroute et changent notre trajectoire de vie.

Je ne regrette pas cette lecture autobiographique, magnifiée par des mots justes, percutants, simples résilients de confessions, de difficultés surmontées.
Une véritable renaissance.
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