Bonne nuit, Petit Ours !

Déçue de cette histoire. Si j'ai apprécié les illustrations pour leur douceur réconfortante, je ne peux pas en dire autant du texte... Petit Ours n'arrive pas à s'endormir : il lui manque quelque chose mais il ne sait pas quoi. Quand une vieille dame lui tend un ours en peluche et qu'il le prend dans ses bras, "il sent alors au fond de son coeur qu'il a trouvé ce qui lui manquait"... Il peut ainsi retourner auprès de sa maman "en serrant très fort son ours contre sa joue" et s'endormir paisiblement... Heu ??? J'ai franchement été estomaquée de découvrir comment tournait cette histoire. Ce dont aurait profondément besoin un ourson (et par projection, un jeune enfant ?), bien plus que la chaleureuse présence de sa maman (ou de son papa, bref) serait un ours en peluche ? Quelle tristesse... Bien sûr, il s'agit d'une histoire, mais je reste convaincue de l'énorme impact que peuvent avoir les histoires racontées aux enfants. Aussi, je suis assez choquée du message véhiculé ici. Cela me semble assez ridicule car un doudou, objet transitionnel comme on peut le qualifier, sert souvent de substitut maternel (ou du moins de substitut à la figure d'attachement). Or, dans cette histoire, la mère est déjà bien là, cela ne me semble donc pas avoir de sens que l'ourson ait besoin d'un doudou, ours en peluche qu'il n'avait d'ailleurs pas au préalable... Je trouve cette histoire tirée par les cheveux, invraisemblable et décevante... Sûrement touchera-t-elle plus positivement d'autres lecteurs mais, pour ma part, c'est un rejet massif que je déplore d'autant plus que les illustrations m'avaient plu et que la rencontre entre l'ourson et la vieille dame m'avaient attendrie (même si, là aussi, j'y ai vu l'idée que Petit Ours, en plus d'avoir un terrible manque l'empêchant de dormir, ne bénéficie pas suffisamment des bons soins de sa maman puisqu'il va trouver nourriture, bain et réconfort auprès d'une dame âgée...).