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Critique de Gaphanie
Trois parties pour ce joli pavé à la couverture illustrée du Tigre dans une Tempête Tropicale de Rousseau...
Trois parties car trois générations : celle d'Ali, le grand-père, avec la vie quotidienne dans sa Kabylie d'origine, qui va voir se lever les indépendantistes ; celle de Hamid, le père, qui garde très peu de souvenirs de son Algérie natale, et refuse de se retourner sur le passé, marqué qu'il est par les horreurs vues ou entrevues, et les séjours - forcément prolongés - en camp de rétention ; celle de Naïma, la petite fille, métisse, en quête de ses racines et de ses origines.
Trois parties qui présentent des gens ordinaires, confrontés à des événements extraordinaires, pas plus mauvais que certains, dans le fond, et en tous cas bien meilleurs que pas mal d'autres.
Bizarrement, c'est à Ali que je me suis le plus identifiée, c'est son histoire qui m'a le plus touchée. C'est lui qui a dû assumer les choix et le poids de leurs conséquences. Qui a dû louvoyer entre les dangers. Et qui a toujours été mû par la volonté de protéger sa famille, son clan, sa terre. Harki sans le faire exprès, mais considéré comme traître quand même, c'est raide.
Hamid aussi m'a plu, avec sa rage d'apprendre et de s'en sortir. Avec sa perte de confiance en la sagesse paternelle, incapable de sortir de sa culture originelle pour appréhender celle du nouveau pays. Et sa capacité à aimer demeurée bien présente.
Quant à Naïma, j'ai aimé son périple sur les traces de Lalla, le peintre kabyle mourant, ses découvertes, ses réactions face à l'Algérie et à sa famille restée sur les Crêtes, mais je ne suis pas vraiment parvenue à la comprendre. Il faut dire que, comparée à celles de ses père et grand-père, sa via aura été tellement plus facile. Et pourtant, paradoxalement c'est elle qui traîne le plus gros mal-être, comme si elle en avait hérité en même temps que ses yeux noirs.
Et en dehors des personnages et de leurs histoires, il y a aussi L Histoire, et à ma grande honte, j'avoue que je ne m'étais jamais intéressée plus que ça à l'Algérie et à sa prise d'indépendance. Et ce roman m'a bigrement envie de combler mes lacunes en la matière.
Trois parties car trois générations : celle d'Ali, le grand-père, avec la vie quotidienne dans sa Kabylie d'origine, qui va voir se lever les indépendantistes ; celle de Hamid, le père, qui garde très peu de souvenirs de son Algérie natale, et refuse de se retourner sur le passé, marqué qu'il est par les horreurs vues ou entrevues, et les séjours - forcément prolongés - en camp de rétention ; celle de Naïma, la petite fille, métisse, en quête de ses racines et de ses origines.
Trois parties qui présentent des gens ordinaires, confrontés à des événements extraordinaires, pas plus mauvais que certains, dans le fond, et en tous cas bien meilleurs que pas mal d'autres.
Bizarrement, c'est à Ali que je me suis le plus identifiée, c'est son histoire qui m'a le plus touchée. C'est lui qui a dû assumer les choix et le poids de leurs conséquences. Qui a dû louvoyer entre les dangers. Et qui a toujours été mû par la volonté de protéger sa famille, son clan, sa terre. Harki sans le faire exprès, mais considéré comme traître quand même, c'est raide.
Hamid aussi m'a plu, avec sa rage d'apprendre et de s'en sortir. Avec sa perte de confiance en la sagesse paternelle, incapable de sortir de sa culture originelle pour appréhender celle du nouveau pays. Et sa capacité à aimer demeurée bien présente.
Quant à Naïma, j'ai aimé son périple sur les traces de Lalla, le peintre kabyle mourant, ses découvertes, ses réactions face à l'Algérie et à sa famille restée sur les Crêtes, mais je ne suis pas vraiment parvenue à la comprendre. Il faut dire que, comparée à celles de ses père et grand-père, sa via aura été tellement plus facile. Et pourtant, paradoxalement c'est elle qui traîne le plus gros mal-être, comme si elle en avait hérité en même temps que ses yeux noirs.
Et en dehors des personnages et de leurs histoires, il y a aussi L Histoire, et à ma grande honte, j'avoue que je ne m'étais jamais intéressée plus que ça à l'Algérie et à sa prise d'indépendance. Et ce roman m'a bigrement envie de combler mes lacunes en la matière.
