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Critique de jamiK
J'ai quand même lu le deuxième tome, est c'est plutôt meilleur que le premier, exit la petite fille aux grands yeux trop mimi, exit le grand père bourru qui finit par s'attendrir (on le retrouve mais dans un registre moins stéréotypé), et la grand-mère si sensible, deux tomes de cet acabit et j'aurai fini par ne plus être très sympa. Ici, la recette appliquée saute moins aux yeux. Zidrou fera tout de même vibrer les violons mais il parvient à aller au-delà, en déviant intelligemment du récit du premier tome. Cependant, le but reste le même, fabriquer de l'émotion. Et ça fonctionne, c'est bien foutu, rythmé avec une précision chirurgicale, servi par un graphisme juste et efficace, tellement parfait que j'ai l'impression d'avoir déjà vu cette histoire des milliers de fois. Que dire après, ça, j'applaudi pour la démonstration de professionnalisme et je passe à autre chose. J'en ressort ému, d'accord, mais d'une émotion trop artificiellement provoquée. Zidrou triture une recette ayant déjà fait ses preuves, en utilisant des chemins de traverse, il parvient à nous nous faire le coup de la nouveauté, on y croit un instant, un très court instant. Il y a des bandes dessinées où l'on ne ressent leur force et leur profondeur qu'un bon moment après les avoir refermées, ici c'est le contraire, on est impressionné au moment où l'on lit le mot fin, et quelque temps après, tout semble se dégonfler.
