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Critique de BubleGumm


Étant toujours motivée pour lire la suite de la série "Les Dames du Lac" par Marion Zimmer Bradley, j'ai donc attaqué le dernier tome, "La Prêtresse d'Avalon". Marion Zimmer Bradley étant décédée, c'est donc son amie écrivaine de longue date Diana Paxson qui a achevé le roman.
Ce livre est un récit historique qui se passe à la fin du III ème siècle.
Romancé, c'est l'histoire de Sainte Hélène, celle qui porta la croix et qui est devenue chrétienne. Bien qu'assez gros (413 pages), le livre se décompose en 3 parties : la voie d'Avalon, la voie du Pouvoir et la voie de la Sagesse.
J'ai été heureuse de retrouver la magie et l'île mystique d'Avalon, avec ses secrets, ses personnages mystérieux et leurs aventures.
Eilan ou Hélène est la fille de Rian, Grande Dame d'Avalon et d'un prince anglais. Sa mère meurt en la mettant au monde tandis que son père lui survit et souhaite que sa fille poursuive son enseignement à Avalon.
Eilan est donc envoyé sur l'île sacrée secrète d'Avalon, aussi appelé le pays d'été, une île isolée de tout envahie par les brumes. Cette île est habitée par des prêtresses et des druides qui servent une divinité, la Déesse. C'est une sorte de secte. Eilan est recueillie par le petit peuple de femmes et est accueillie comme une reine, à bras ouverts. Sauf par Ganeda, sa méchante vieille tante devenue la Haute Dame d'Avalon. On dirait que Ganeda en veut à Eilan de la mort de sa sœur Rian! C'est complètement idiot! Eilan n'y est pour rien!Perso, j'ai détesté Ganeda, une vieille pie arrogante et prétentieuse qui veut tout commander, tout diriger. J'ai par contre apprécié Eilan et son courage, sa grandeur d'âme. Elle est très mature. Eilan se fera donc des amies telles qu'Aelia, Dierna et Becca, Heron, Suona, Roud etc... La jeune prêtresse se voit aussi offrir une chienne-fée Surette -que j'ai adoré-, et est initiée aux mystères de la Déesse.

A 18 ans, une étrange vision va bouleverser son existence : Constance, un officier romain viendra à elle et deviendra l'homme de sa vie. Ensemble ils auront un enfant, Constantin, qui transformera le monde.
Cette vision se réalise! En effet, par un concours de circonstances, Eilan se retrouve bannie d'Avalon par Ganeda. Elle par donc vivre avec Constance.
Constance est un brave et courageux romain attachant. Volontaire, il se battra jusqu'au bout aux côtés de sa femme Hélène pour servir l'Empire romain. J'ai bien aimé Constance, un homme sincère et téméraire pas du tout arrogant. Il est beau, grand et fort, blond comme le dieu grec Apollon. Son fils Constantin lui ressemble trait pour trait.
Hélène s'adapte donc à la nouvelle vie romaine. C'est un peu dur au départ, mais elle s'y fait. Avalon lui manque terriblement, de même que ses tendres amies.
Constance, malheureusement, est contraint de répudier Hélène et prend pour nouvelle épouse Théodora pour des questions de politique. Ils auront de nombreux enfants. L'unique fils d'Hélène lui est enlevé et s'en va vivre auprès de l'Empereur Dioclétien.
Le temps passe, Hélène vieillit et Constantin grandit.
On rencontre un florilège de personnages différents et on a même droit à la visite de la Reine des Fées! Surette, le petit chien d'Hélène, reste avec la Reine des Fées. Elle se retrouve donc seule, sans compagnie, excepté celle de ses domestiques. Hélène est seule plus que jamais. Son cœur est meurtri, blessé par le rejet de Constance. Mais peu à peu, elle s'y fait.
L'ancienne prêtresse se fait des amis parmi les chrétiens et a un autre chien, Hylas.
Constance lui a laissé une forte somme d'argent. Ainsi, elle peut vivre aisément. Hélène a beaucoup voyagé avec Constance, maintenant elle doit se faire à son absence. Constantin grandit, écrivant toujours des lettres à sa mère. Le temps passe et s'écoule comme un sablier. Constance prend de l'ampleur et prend son envol tel un aigle de Rome. Il devient l'Empereur Suprême. Quand il revoit Hélène, il est mourant. Son corps de guerrier a longtemps servi pour la guerre. Maintenant, il ne lui sert plus à rien. Il est usé. Hélène tente d'user de ses pouvoirs de prêtresse pour le sauver. En vain...La grande faucheuse vient prendre la vie de son bien-aimé. Hélène et Constantin mettront du temps à s'en remettre de cette perte sentimentale et douloureuse. Mais le temps guérit les blessures et ces blessures s'apaiseront au fil des jours, des mois et des années. Vient ensuite le règne de Constantin, le Ier Empereur chrétien.
Les aventures d'Hélène ne seront pas de tout repos.

Ce livre est un petit bijou! C'est une belle histoire et une belle critique du temps des romains et des différents ethnies, avec leur culture et leur religion..
D'un côté, on a Hélène et la Déesse, de l'autre les romains et leurs Dieux. Ensuite, on a les païens et les chrétiens.
J'ai bien aimé le livre en lui-même malgré certaines fois un vocabulaire difficile. Le livre était parfois compliqué à comprendre, mais je ne m'arrêtais pas au premier mot étranger. Je pense qu'en lisant ce livre, il faut voir au-delà de ce que l'on voit, aller plus loin, voir au-delà de nos rêves et des apparences.
Écrit à la première personne, on s'identifie à Hélène et on peut ainsi mieux la comprendre, mieux intégrer les différents paysages et lieux, ainsi que les autres personnages. On a droit à ses sentiments et émotions intérieurs.
Hélène n'est pas un personnage compliqué en soi, au contraire, c'est une âme charitable, quelqu'un de bien et qui veut le meilleur pour son fils et ses petits-enfants. Hélène a quand même eu une belle vie, mondaine et profitant de son statut d'épouse de gradé romain, avec ses serviteurs, grandes villas, robes, etc...
A sa place, on ne peut pas se plaindre!
Elle a mené un parcours étrange, passant de prêtresse d'Avalon à femme de romain.
J'ai remarqué que Marion Zimmer Bradley aime écrire des histoires d'amour de prêtresses avec des romains.
C'est presque incontournable chez elle.
Un beau livre en somme.





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