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Critique de Dominique_D


Avertissement : si vous débutez la lecture de ce roman, vous ne parviendrez pas à vous « arracher » à ses pages jusqu'à ce que vous l'ayez terminé ! le titre « L'aube du diable » est déjà une trouvaille géniale, et lorsque vous comprendrez pourquoi, vous direz « Chapeau » l'auteur.
Arnaud Zuck se souvient d'un homicide hors norme qui a traumatisé la Lorraine dans les années 50. L'évènement l'a suffisamment marqué pour lui inspirer ce roman, dans lequel son imagination a fait le reste…
Un prêtre, un village, des habitants à la vie simple… un presque huis clos dans lequel on s'installe confortablement. On comprend vite que « quelque chose cloche » et que les apparences sont souvent trompeuses. L'auteur avance tranquillement dans son intrigue, l'air de rien, tout en nous entraînant inexorablement dans la spirale d'une progression vers une véritable horreur. de quoi nous faire froid dans le dos ! Oui, on est glacés d'épouvante mais en même temps rendus complètement addicts ! On est déroutés par l'inconcevable de la situation mais en même temps, on a hâte de savoir où tout cela nous mènera !
Parce que le père Berger a un gros défaut, et c'est peu dire, plutôt une perversité qu'il cache bien mais qu'il exerce gaiement jour après jour. Je n'en dirai pas plus, car vous le découvrirez. Je peux tout de même vous prévenir : le « dérèglement » de cet homme va créer bien des drames humains et nous placera face à sa folie grandissante.
Le talent justement de l'auteur est de nous faire plonger dans la psychologie de ce curé bien sous tout rapport et très humain, semble-t-il, et de nous dévoiler tout à la fois son esprit démoniaque, jusqu'à ce que celui-ci s'exprime dans toute son abjection. Les victimes de son âme corrompue, innocentes et naïves proies, nous voudrions les avertir, mais celles-ci foncent droit dans le mur ! Car ce serviteur de Dieu utilise son statut pour cacher ses vices et est absolument convaincu d'être au-dessus de tous, tant son égo est puissant et sa stratégie de manipulation implacable. Aucun remord, aucun accès à ne serait-ce qu'une petite once de culpabilité, car bien sûr, ce sont les autres, les coupables. Son seul tracas, cacher à ses supérieurs qui il est vraiment afin qu'il puisse garder sa soutane. D'ailleurs, l'Eglise est-elle si innocente que cela dans sa manière de le laisser oeuvrer dans l'ombre ?
L'écriture est maîtrisée, le style agréable à lire. Les descriptions sont à la hauteur du talent de l'auteur. Des passages sont instructifs et nous apprennent bien des choses que nous ignorions peut-être. Et n'oublions pas, des passages qui nous font sourire malgré tout! Bref, la lecture coule facilement et nous entraîne dans cette intrigue fort troublante.
Arnaud Zuck, merci pour ce beau moment passé avec « L'Aube du diable » !
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