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Critique de ebardin
Sam est un jeune noir qui gagne sa vie en s'occupant d'une vieille dame, Mme Decastel, et en jouant aux échecs contre elle. Pendant la nuit, il devient graffeur et reproduit les illustrations d'un livre animalier sur les monuments de Paris. Ce livre, c'est celui qu'il lisait, à six ans, avec Gabrielle, avant que celle-ci ne se tue en tombant du toit où elle était grimpée avec lui. Cet accident mortel, survenu après celui des parents de Sam, a profondément traumatisé le jeune garçon qui, maintenant qu'il a grandi, tente de rendre hommage à sa défunte amie en réalisant des graffs dans des lieux clés de la capitale.
Par ailleurs, ce Robin des temps modernes participe à la chorale « Les copains d'abord », constituée de sans-toits qui rendent hommage aux défunts oubliés par la société. Un jour où, comme les autres, il se rend au commissariat pour connaître l'identité des morts de la veille, il a l'audace de monter dans le bureau de la Capitaine chargée par le préfet d'arrêter « Robin des graffs » et manque de se faire prendre par le policier Jordan El Lokhi quand une fillette de 6 ans surgit et lui sauve la mise. En échange, elle lui demande de l'emmener avec lui.
Bonny-la-rebelle s'appelle en réalité Lilibelle. Sa mère est internée en psychiatrie et la petite, placée dans un foyer, recherche désespérément une famille. Sam est bien obligé de l'emmener pour ne pas se faire remarquer par l'agent et il noue rapidement une relation privilégiée avec l'enfant. Lilibelle fait la connaissance de Mme Decastel qui se montre moins revêche qu'on l'aurait cru avec la petite fille. L'enfant apprend aussi à connaître Christina, l'amie SDF de Sam et Mirabelle, la boulangère qui est amoureuse du beau noir. Ce dernier, même s'il sait qu'il finira en prison s'il continue ses graffs, décide d'aller jusqu'au bout. Son plan est démasqué grâce à Hector, le père de la capitaine Nora Laval qui se rend compte que Robin des graffs a superposé une carte du ciel au plan de Paris.
Alors qu'il est cerné par les forces de l'ordre et qu'il est néanmoins encore capable de leur échapper, Sam préfère se livrer à la police pour sauver Lilibelle des griffes d'un homme a priori mal intentionné. Il purge une courte peine de prison avant d'être libéré et d'assister au mariage de Mme Ducastel et d'Hector. Lilibelle est aussi de la partie : elle est devenue la pupille de Nora Laval et de Benjamin son époux éducateur.
Un très bon roman qui met notamment en question le rejet et le dégoût dont sont victimes des SDF à notre époque. Ces personnes mises au ban de la société et méprisées par des gens comme Jordan, le policier, sont pourtant capables de nobles actions comme de chanter sur la tombe des pauvres malheureux qui n'ont personne pour leur rendre un dernier hommage ou comme d'aider un graffeur recherché par la police à réaliser son rêve.
J'ai beaucoup apprécié le tandem formé par le jeune artiste noir et la petite fille blanche, tous deux rassemblés par ce même amour qui leur a fait défaut et par un traumatisme lié à leur enfance ainsi qu'à leur famille.
Murielle Zürcher traduit bien l'appréhension de Sam, qui parce qu'il a souffert, rechigne à s'ouvrir aux autres par peur d'être encore atteint. Elle attire notre attention non seulement sur les sans-abris laissés de côté par une société qui les méprise, sur des coeurs blessés mais aussi sur des monuments historiques qu'on laisse à l'abandon faute d'investissements suffisants.
L'auteur entremêle donc poursuite policière, histoires d'amour et d'amitié, réflexion sociale et culturelle au sein d'une oeuvre comique (cf.étourderies de Lilibelle, répartie de Mme Decastel, tentatives désespérées de Mirabelle pour séduire Sam) dont le rythme est enlevé .
Bref, un roman facile à lire qui constitue un divertissement d'autant plus agréable qu'il est aussi vecteur de réflexion.
Par ailleurs, ce Robin des temps modernes participe à la chorale « Les copains d'abord », constituée de sans-toits qui rendent hommage aux défunts oubliés par la société. Un jour où, comme les autres, il se rend au commissariat pour connaître l'identité des morts de la veille, il a l'audace de monter dans le bureau de la Capitaine chargée par le préfet d'arrêter « Robin des graffs » et manque de se faire prendre par le policier Jordan El Lokhi quand une fillette de 6 ans surgit et lui sauve la mise. En échange, elle lui demande de l'emmener avec lui.
Bonny-la-rebelle s'appelle en réalité Lilibelle. Sa mère est internée en psychiatrie et la petite, placée dans un foyer, recherche désespérément une famille. Sam est bien obligé de l'emmener pour ne pas se faire remarquer par l'agent et il noue rapidement une relation privilégiée avec l'enfant. Lilibelle fait la connaissance de Mme Decastel qui se montre moins revêche qu'on l'aurait cru avec la petite fille. L'enfant apprend aussi à connaître Christina, l'amie SDF de Sam et Mirabelle, la boulangère qui est amoureuse du beau noir. Ce dernier, même s'il sait qu'il finira en prison s'il continue ses graffs, décide d'aller jusqu'au bout. Son plan est démasqué grâce à Hector, le père de la capitaine Nora Laval qui se rend compte que Robin des graffs a superposé une carte du ciel au plan de Paris.
Alors qu'il est cerné par les forces de l'ordre et qu'il est néanmoins encore capable de leur échapper, Sam préfère se livrer à la police pour sauver Lilibelle des griffes d'un homme a priori mal intentionné. Il purge une courte peine de prison avant d'être libéré et d'assister au mariage de Mme Ducastel et d'Hector. Lilibelle est aussi de la partie : elle est devenue la pupille de Nora Laval et de Benjamin son époux éducateur.
Un très bon roman qui met notamment en question le rejet et le dégoût dont sont victimes des SDF à notre époque. Ces personnes mises au ban de la société et méprisées par des gens comme Jordan, le policier, sont pourtant capables de nobles actions comme de chanter sur la tombe des pauvres malheureux qui n'ont personne pour leur rendre un dernier hommage ou comme d'aider un graffeur recherché par la police à réaliser son rêve.
J'ai beaucoup apprécié le tandem formé par le jeune artiste noir et la petite fille blanche, tous deux rassemblés par ce même amour qui leur a fait défaut et par un traumatisme lié à leur enfance ainsi qu'à leur famille.
Murielle Zürcher traduit bien l'appréhension de Sam, qui parce qu'il a souffert, rechigne à s'ouvrir aux autres par peur d'être encore atteint. Elle attire notre attention non seulement sur les sans-abris laissés de côté par une société qui les méprise, sur des coeurs blessés mais aussi sur des monuments historiques qu'on laisse à l'abandon faute d'investissements suffisants.
L'auteur entremêle donc poursuite policière, histoires d'amour et d'amitié, réflexion sociale et culturelle au sein d'une oeuvre comique (cf.étourderies de Lilibelle, répartie de Mme Decastel, tentatives désespérées de Mirabelle pour séduire Sam) dont le rythme est enlevé .
Bref, un roman facile à lire qui constitue un divertissement d'autant plus agréable qu'il est aussi vecteur de réflexion.
