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Critique de cmpf


Recueil de trois nouvelles dont la première donne le titre du livre.

Dans le chandelier enterré, le peuple juif de Rome voit en 455 la menorah volée et emmenée par les Vandales. Un groupe de vieillards décide de suivre cet objet sacré comme son peuple a suivi autrefois l'Arche d'Alliance. Accompagné par un enfant Benjamin qui devra témoigner lorsqu'ils seront morts.
Toute sa vie Benjamin songera à la menorah et se demandera comment le peuple juif pourra honorer à nouveau cet objet sacré, jusqu'au moment où il apprend qu'il a été à nouveau objet d'une razzia par les Byzantins cette fois. Il est vieux à son tour mais c'est peut être un signe de Dieu.
Le récit va évidemment bien au-delà de la simple poursuite d'un objet fut il sacré. C'est la question de la survie du peuple juif toujours exilé comme à Babylone ou contraint de fuir comme il l'a été tout au long de son histoire. du destin d'un peuple dit élu et pourtant toujours persécuté. Et de celle posée par le petit Benjamin dans son innocence « – Et Dieu ? Pourquoi tolère-t-il ce vol ? Pourquoi ne nous secourt-il pas ? Tu l'as appelé le Juste et le Tout-Puissant. Pourquoi est-il avec les bandits et non avec les justes ? »
Ce texte m'a plu et je dirais presque consolée.
Le peuple juif de ce récit ne reste pas sans agir, mais il ne choisit pas la violence et soumet ses actes à Dieu, ce pourrait être laïquement à une morale.




La seconde histoire s'intitule Rachel contre Dieu. Ceux qui ont fréquenté le catéchisme se rappelleront que Jacob a du épouser Léa fille de Laban dont personne n'avait voulu avant d'épouser Rachel sa bien aimée et qu'ils durent s'attendre 14 ans.
Dieu ayant déployé Sa colère contre les habitants de Jérusalem qui se sont détournés de Lui pour sacrifier à d'autres dieux y compris dans Son temple, les morts sortent de leurs tombes dans l'effroi tandis que Rachel ose se révolter contre sa décision.
De la poésie à l'état pur.
J'aime beaucoup tous ces textes où l'homme pieux et généralement soumis s'adresse soudain à Dieu pour remettre en question Sa parole. Ce peut être dans d'humour : poème de Mathurin Régnier par exemple O Dieu, si mes péchés irritent ta fureur. Je dis humour sans être absolument certaine qu'il l'ait écrit dans cet esprit mais je trouve qu'il faut un certain culot pour dire Oui j'ai beaucoup péché mais Tu n'en as que plus de mérite à me pardonner.


Troisième texte Virata, d'inspiration hindoue.

Dans ce conte un homme favorisé par le sort cherche à être juste. Il change ainsi de rôle jusqu'à celui qui enfin le satisfait.
Tout être, dans l'action ou l'inaction est lié aux autres, on ne peut échapper au Bien et au Mal.
A lire et à méditer.
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