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Critique de benleb


Merci à Babelio et aux éditions Belin pour la découverte de cet ouvrage.

Ce livre fait l'histoire d'un village ordinaire, Draria, de 1830 à 1962, la durée de la colonisation. Ce village se situe dans le Sahel algérois et fait partie maintenant de la grande banlieue d'Alger.

Dans un premier chapitre, le plus développé, l'auteur traite de la création du village. Il s'agit alors d'un village de colonisation, visant à attirer une population française et européenne pour exploiter les terres agricoles. Ces terres ont été expropriées aux propriétaires qui ont résisté aux Français. C'est donc dans une grande violence et l'injustice qu'est créé Draria, et la colonie en général.

Les débuts sont difficiles pour les colons européens. D'origines diverses (Français, Espagnols, Suisses, Allemands, ...), beaucoup échouent dans leurs entreprises.

Le chapitre suivant évoque la période jusqu'en 1914, où les colons dominent la vie économique et politique locale, négligeant les intérêts de la population indigène, bien que celle-ci progresse démographiquement. C'est durant cette période que se développe la vraie richesse de Draria, la viticulture.

Au début du XXeme siècle et les décennies suivantes, une élite indigène apparait, la population musulmane est maintenant majoritaire. Les autorités locales et les colons doivent faire des concessions limitées pour conserver leur pouvoir.

La seconde guerre mondiale accélère l'émancipation des populations non européennes, au niveau local comme dans toute l'Algérie. Cela n'empêche pas le déclenchement de la guerre d'Algérie. La région de Draria est peu touchée par les combats; ils s'agit d'une zone soutien pour le FLN. C'est seulement dans les années 1961 et 1962 qu'elle est vraiment atteinte par les violences. La population européenne quitte la ville dans l'année 1962.

Dans cet ouvrage passionant mais assez ardu, l'auteure montre que durant la période coloniale, les populations européennes et musulmanes ont cohabité, sans entretenir de véritables relations.
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