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Critique de VALENTYNE


Jean d'Ormesson choisit dans ce livre de raconter l'histoire d'une famille (dont on ne saura pas le nom) de 1900 environ à 1970 (1975 est la date de parution de ce livre). Sans être l'histoire de sa propre famille, il semblerait que celle-ci l'ait largement inspiré. Au travers de la vie de cette famille noble, il nous fait découvrir les changements de la société qui vont s'opérer à travers ce siècle (de la naissance du narrateur) en passant par deux guerres mondiales, une crise non moins mondiale et un après-guerre turbulent. L'histoire s'accélère et la famille se disperse....
Le parti pris n'est pas de raconter sa vie ; le narrateur est un simple spectateur, ne parle pas de ses sentiments, n'a pas de réelle chair .....un témoin plutôt. Il se pose en rapporteur d'un climat, d'une évolution dans la vie de cette famille et par là même de la société. (je n'ai pas lu ce livre avec la couverture que l'on trouve sur Babelio mais je la trouve adaptée : une personne observe (contemple ?) l'évolution de ses contemporains.
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Le fil conducteur reste le grand père du narrateur, patriarche d'une nombreuse famille. Lui aussi évolue tout au long du livre : d'abord farouchement royaliste et anti républicain, il finit par devenir patriote et défend les valeurs républicaines.
Après un bref rappel de l'origine de la famille, qui remonte aux croisades, le narrateur commence par l'entrée de cette famille dans le monde que l'on appelle moderne : l'oncle Paul épouse la belle Gabrielle et ses millions. Les quatre fils de Paul et Gabrielle (le narrateur est leur cousin) évoluent, se marient, ont des enfants, prennent position dans un siècle qui traverse de nombreuses crises.

Le père du narrateur meurt au front pendant la première guerre mondiale et celui ci est élevé dans le château familial avec ses trois cousins. Vers ses quinze ans, un précepteur Mr Comte est engagé pour l'éducation des quatre cousins. Il va leur ouvrir les yeux sur le monde extérieur, forger leur caractère et leur faire découvrir la littérature.

De nombreux évènements sont évoqués, l'art , l'économie, l'argent.
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En filigrane, on suit cette famille à Paris mais surtout à Plessis-les-Vaudreuil, qui sera vendue, faute d'argent pour entretenir cette propriété, cette vente sera le symbole de l'éclatement de la famille et du triomphe de l'individualisme.
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En conclusion : un livre intéressant qui traverse un siècle d'événements nombreux et la fin d'un monde (pas uniquement pour cette famille). La partie qui m'a le plus intéressée est celle entre 1930 et 1945 où on voit comment les quatre garçons élevés ensemble évoluent très différemment et prennent des chemins totalement séparés : certains soutiennent le maréchal Pétain et d'autres s'engagent dans la résistance. J'ai également aimé l'humour et le recul de l'auteur sur la baisse d'influence de Dieu dans le destin familial. Une annexe à la fin du livre présente les différents et nombreux personnages par ordre alphabétique et à l'entrée "Dieu", on peut y lire (je cite de mémoire car j'ai rendu le livre à la bibliothèque) "Dieu , vieil ami de la famille, l'a un peu laissée tomber vers la fin".
Lien : http://l-echo-des-ecuries.ov..
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