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Critique de Pleven


Il ne faut pas oublier, quand on lit "Au plaisir de Dieu", qu'il a été écrit alors que Pompidou était président, dans une France qui sortait de mai 1968, pour laquelle la guerre était hier et qui pensait que l'URSS pourrait enterrer le monde sous les bombes.
Ceci pour expliquer l'omniprésente nostalgie d'avant (l'avant d'avant, celui de la monarchie) qui baigne ce récit, quoi que le narrateur dise (répète, même) pour s'en distancier.
Outre le fait que l'écriture (surannée) de Jean d'Ormesson est agréable à lire, très fluide, et que sa culture (volontiers étalée - ce livre est écrit alors que Jean d'Ormesson rejoint L Académie Française) inspire le respect, ce livre captive par la leçon d'histoire de France qu'il constitue : vu de l'intérieur d'une famille de grand noblesse, comment nous sommes passés en très peu de temps (en gros, de 1914 à 1968) de l'agonie de la monarchie à la naissance de la république).
Ce livre a beau être un roman, on se dit en le lisant que l'on n'est sans doute jamais très loin de l'auteur, lui-même fils d'un ami de Léon Blum et d'une monarchiste proche de l'extrême-droite d'alors, deux influences qui divisent la famille mise en scène dans "Au plaisir de Dieu".
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