Bernard de Ventadour naquit , selon certaines « vidas », au pied du château de Ventadour, l'une des quatre vicomtés du Limousin, dont le seigneur Eble de Ventadour, vassal de Guillaume IX d'Aquitaine, incarnait déjà cette sensibilité nouvelle du Fin' Amor, l'Amour courtois de la langue d'oc dont Bernard devint l'un des maîtres, à une époque, le XIIème siècle, qui fut certes celle des croisades et des prouesses guerrières, mais aussi de la pureté et simplicité cistercienne. Bernard s'éprit d'abord de Marguerite de Turenne qui avait épousé le fils de son seigneur, puis d'Aliénor d'Aquitaine, qu'il accompagna, menant une vie de cour. Ses chansons témoignent de ces passions et de leurs désillusions qui allaient peu à peu l'éloigner du monde. Il deviendra moine à l'abbaye de Dalon. Marguerite-Marie Ippolito fait non seulement le portrait de ce troubadour mais aussi de ce siècle où la violence féodale côtoyait les raffinements d'une culture nouvelle.
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