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Critique de kuroineko


Récompensé par le prix Shichosha en 1961, L'éloge des fleurs dresse le portrait magnifique et mélancolique de Yôko.

Entraîneuse dans les bars du Ginza d'après-guerre, cette femme blasée, à la recherche d'hommes pour subvenir à ses besoins, a laissé sa jeunesse et la fraîcheur de sa beauté dans ce milieu particulier, peu propice au plein épanouissement. Au contraire, les fleurs du titre s'y fanent plus vite qu'ailleurs.

Ôoka Shohei signe également avec son récit un roman social sur le Japon des années cinquante, qui se relève de la défaite. Roman des conditions des femmes esseulées tenues à assurer leur (sur)vie; roman des hommes qui passent dans la vie de Yôko... un petit tour et puis s'en vont. Reste l'alcool pour tenir encore un peu, ne plus voir la réalité dans toute sa crudité. Ou cruauté au choix.

L'éloge des fleurs laisse dans l'esprit une empreinte certaine, marquée d'amertume et de mélancolie. Comme la fragrance douceâtre d'une belle fleur qui, coupée, déjà se corrompt.
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