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Critique de Mimimelie


On ne compte pas le nombre de livres sur Van Gogh, en toutes les langues, et maintenant de films, pour dire quoi ? Pour toujours ressasser finalement les mêmes rengaines, les mêmes clichés tenaces, la misère, l'incompréhension, l'asile, sa peinture hallucinée, Van Gogh était-il fou, ne l'était-il pas ? Car, croit-on, seule la folie peut produire une telle peinture hallucinée où flambe et palpite la vie où la terre même semble en perpétuel enfantement.

Mais voilà qu'arrive Wouter van der Veen, secrétaire général et directeur scientifique de l'Institut Van-Gogh, spécialiste de renommée mondiale de sa vie et de son oeuvre, auteur déjà de cinq ouvrages sur l'artiste, et auteur d'une édition critique de sa correspondance complète (350 lettres), s'il vous plaît ! qui entend pulvériser tous les clichés et qui affirme :

« Ce peintre exceptionnel n'était pas misérable. C'était un rebelle privilégié, érudit, travailleur, issu d'une famille bourgeoise, qui savait exactement ce qu'il faisait. Qui était parfaitement conscient de constituer, avec ses tableaux et ses dessins, un capital qui prendrait de la valeur au fil du temps. »

De la dynamite ? Bof !

Et c'est tant mieux, car je m'attendais, à l'appui de cette affirmation, à une pénible énumération de preuves arrachées de toute la correspondance de Vincent avec Théo, voire avec tous les écrits glanés par ce spécialiste, du lourd quoi !… bin nan.

De ce fait j'avoue avoir quelque peu adhéré, jusqu'à un certain point en tout cas, à cette approche, car après bien des lectures, et notamment celles de ses lettres le doute s'était déjà insidieusement infiltré en moi bien avant cette lecture quant à l'innocence, la candeur et la tragédie romantique servie. Je n'ai jamais cru les Van Gogh assez idiots ou ignorants des affaires au point de ne pas gérer convenablement les leurs.

Cependant, quelque chose m'a agacée… l'auteur nous dit (et le répète) que tout ceci n'est qu'invention mais alors quoi, sois clair Wouter, « Tu veux ou tu veux pas ? » Tu assumes ou tu assumes pas ?

En passant, j'ai bien savouré que l'auteur dégonfle les baudruches intellectuelles en matière d'art de notre époque, raillant notamment les charlatans de l'art contemporain.

Finalement l'important dans tout ça, comme il se doit : le pognon … « Il fallut une guerre mondiale pour arrêter la montée vertigineuse de la cote de Vincent van Gogh, qui devint une marque jalousée et même contrefaite.»

Rien de nouveau sous le soleil mes amis !


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