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Critique de Folfaerie


Pfffff, que c'est moche de vieillir... surtout quand on est une femme, qu'on a peur d'aimer et de se laisser voir telle qu'on est. Ce roman, émouvant et au ton très juste, démarre comme une bluette. Elle et Lui se rencontrent au théâtre, il cherche à la séduire, elle fait sa coquette, semble vouloir le décourager tout en succombant à son charme. Pas très palpitant comme début. Mais c'est Elizabeth von Arnim qui est aux commandes, et on se doute bien que ce n'est pas une banale histoire d'amour. Elle a presque 50 ans et Lui, 25. ouille...
Elizabeth von Arnim sait très bien jouer avec les sentiments de son lecteur. Car au fil de cette romance, on finit par regarder les deux tourtereaux d'une tout autre façon; Il y a d'abord cette idée follement romantique d'un jeune homme tombant amoureux d'une femme mûre. On se dit, Catherine, saisis ta chance, il est presque trop parfait pour être vrai. On s'agace même des hésitations et atermoiements de cette femme, encore jolie et pleine de charme.
Et puis, on entre dans les pensées de Catherine, et on souffre pour elle, on craint le réveil brutal. Malgré ses déclarations passionnées, comment croire que Christopher puisse aimer Catherine à ce point alors qu'il croise régulièrement de jolies jeunes femmes ? Sait-il tout ce qu'il en coûte à sa bien-aimée pour rester toujours jeune et fraîche (en apparence du moins...) ?
De la bluette on glisse ainsi vers le conte cruel, la douloureuse lutte d'une femme contre le temps, ses petits subterfuges pour ne pas décevoir l'homme qu'elle aime, tellement plus jeune qu'elle. La fin, comme souvent chez Arnim, est douce-amère. le lecteur se retire sur la pointe des pieds en laissant ce drôle de couple à son destin.
Un petit roman qui n'a l'air de rien, comme ça, mais qui suscite des réflexions toujours actuelles sur la différence d'âge, au désavantage de la femme; Et oui, c'est moche de vieillir...
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