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Critique de cmpf



Lady Frances Skeffington, Fanny pour les amis, revient à Londres après une longue convalescence à la campagne suite à une maladie qui aurait pu lui coûter la vie. Mais les choses semblent changées, elle ne reçoit plus de visites empressés d'admirateurs. C'est qu'elle va bientôt avoir 50 ans, et que si elle consulte sincèrement son miroir, sa beauté n'est plus. Même sa splendide chevelure nécessite maintenant les artifices de boucles postiches.
Pour une femme dont la beauté faisait cesser les conversations lorsqu'elle entrait dans une pièce, c'est un bouleversement. Soit par volonté, soit par hasard elle rencontre ses anciens amants, ceux qu'elle a eu après avoir divorcé de monsieur Skeffington, qui bien qu'amoureux d'elle, ne savait résister aux « petites dactylos ». Mais ce n'est pas auprès d'eux qu'elle peut trouver du réconfort. L'âge a accentué les traits de personnalité de ces messieurs, celui qui était ambitieux l'est encore plus et ne songe qu'à agrandir sa fortune déjà conséquente, celui qui était un peu commun est devenu franchement vulgaire…
Les femmes non plus ne lui sont d'aucun secours, ni ses cousines, ni des femmes rencontrées par hasard.
Pourtant Fanny, malgré le déchirement que constitue la perte de sa séduction n'aime pas s'apitoyer sur elle-même.
Alors que cette femme très riche grâce à son mariage, entourée d'une nuée de domestiques, et ayant pour seule préoccupation de plaire est exactement le genre de personne susceptible de m'exaspérer, grâce au talent d'Elizabeth von Arnim, que je découvrais avec ce livre, j'ai plutôt ressenti de l'empathie pour cette femme finalement seule.
Une réflexion sur l'âge qui reste valable quelle que soit l'époque (ici les années 40), et le genre de vie. Lorsque les enfants sont partis, que le temps du travail est fini, il faut bien d'une certaine façon redéfinir sa vie.

Challenge ABC
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