ORGUEIL ET PRÉJUGÉ



Il est parfois bien utile de relire un roman lu à l’adolescence !

Orgueil et Préjugé m’avait alors paru surrané.



Les avis d’amis sur Babelio m’ont incité à reprendre ce livre, je ne le regrette pas, et j’en sors avec un avis diamétralement opposé : le livre n’a aucunement vieilli alors même qu’il se déroule dans un environnement social d’une autre époque.



Comme l’héroïne Elizabeth, j’ai dû reconnaître mon préjugé !



Le roman a gardé toute sa fraîcheur, il n’a rien de moralisateur, et dépeint avec justesse tant les revirements de comportement des deux principaux protagonistes, Elizabeth Bennet et M. Darcy, que les caractères des autres intervenants, la bêtise de M. Collins et de la mère d’Elizabeth, la frivolité de ses deux sœurs cadettes, la fourberie de M. Wickham, la prétention et l’arrogance de Lady Catherine et tout à l’opposé, la modestie et la bonté de Jane, la sœur aînée et la dignité de M. et Mme Gardiner.



J’en avais gardé le souvenir d’une romance, là à nouveau je me fourvoyais, c’est tout sauf un roman à l’eau de rose, il ne peut se résumer à l’histoire d’une jeune fille sans grande richesse qui trouvera le mari idéal, ici Elizabeth aura une attitude de rejet vis-à-vis de M. Darcy dès leur première rencontre, et ce rejet sera encore plus flagrant lorsque celui-ci lui fera part de sa volonté de l’épouser.



Il y a des rebondissements, des moments d’humour, des critiques voilées sur la société de l’époque.



Bref ce livre est riche !