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Vertèbres

Dès le début, j’ai été immédiatement déroutée par ce récit inhabituel : ancré dans le réalisme des années 1997, avec ses références pop-culture, ses gadgets comme le tamagotchi et ses livres de la collection "Chair de poule", ce roman déconcerte autant qu’il dérange.
L'aspect horrifique du roman, centré autour de Jonathan et des événements mystérieux qui le concernent, est traité de manière plutôt efficace avec les deux narratrices : Sasha, l'amie de Jonathan, qui nous livre son point de vue à travers son journal intime, et Marylou, la mère de Jonathan, qui se parle à elle-même à la deuxième personne du singulier. Cette dualité narrative ou leur voix s’alternent, confère une certaine profondeur à l'histoire et permet surtout à l'auteur de jouer avec les perceptions du lecteur : chacune présente sa version de l'histoire, avec ses contradictions et ses incohérences internes.
J’y ai retrouvé des vibrations très “Stephen King” avec plusieurs références et sujets récurrents de ses propres œuvres : la fin de l'enfance, la puberté, la parentalité et les transformations du corps.
Je ne peux pas dire que cette lecture était agréable, plutôt une expérience littéraire dérangeante, glauque mais originale, que je recommande surtout aux amateurs de récits déstabilisants et sordides sans héroïsme ou climax épique tel que “Cornes” de Joe Hill.
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La Transparence selon Irina

En 2058, le « Réseau » est roi. Chacun peut tout savoir sur tout le monde et plus personne ne se cache derrière un pseudo dans sa vie virtuelle. Seuls quelques-uns tentent de résister, comme ces « obscuranets », sorte d’anarchistes qui luttent contre la mainmise de la « transparence », ou encore les « nonymes », moins extrémistes, qui se construisent un personnage dans la vie réelle. Camille Lavigne est de ceux-là. Dans la « vraie » vie, elle interfère sous le pseudonyme de Dyna Rogne. Elle est par ailleurs, « in virtual life » le bras droit d’Irina Loubovsky, une essayiste influente sur le Réseau.
Lors d’une soirée dans la vie réelle avec son ami Maxime, Camille est agressée par trois hommes dans un bar. Tous deux ne doivent leur salut qu’à l’intervention armée du patron qui fait fuir les assaillants. Camille n’a qu’une envie, en rester là et ne pas voir étalée aux yeux de tous cette mésaventure, mais ce serait sans compter sur le docile Maxime, trop respectueux des règles de la sacro-sainte transparence, qui de son côté va porter plainte…

L’inversion des valeurs est vertigineuse et fait froid dans le dos. Tout le monde est pucé, suivi en permanence, guidé par l’intelligence artificielle, et la vie de chacun exposée automatiquement et dans les moindres détails sur une sorte de fil Facebook universel et accessible à tous.

La mécanique se met en route : la musique se cale sur le clignement de mes yeux ; la température se régule selon les attentes de mon corps ; mon lit génère des points de compression et de décompression partout où mon dos l’exige ; l’éclairage devance les battements de mon cœur ; mon environnement se cale sur mon rythme, à moins que ce ne soit l’inverse. L’impression de s’éveiller au milieu d’une végétation luxuriante contrebalance mon mal-être. Je me lève et toutes les informations liées à mon métabolisme sont envoyées sur le Réseau afin d’être partagées, mutualisées et analysées dans l’optique d’améliorer non seulement mes réveils futurs, mais ceux de la population entière. Toutes ces données, qui virevoltent dans nos appartements, ne nous sauvent ni de l’alcool ni de nos gueules de bois, mais nous aident à mieux dormir et à endolorir nos angoisses.

Grosse densité dans la mise en place. Il faut à l’auteur définir les contours, expliquer les principes de la transparence, les nouvelles règles, les nouvelles façons de vivre entre réalité et virtualité. Tout ça prend du temps tant l’entreprise est démesurée. Benjamin Fogel fait le choix d’un récit multiple pour y arriver, alternant les personnages, les narrateurs, pour exposer sa vision d’un probable futur. Tout y est pensé, pesé, réfléchi. Trop peut-être…

Ambiance futuriste glaçante dans ce roman choral qui dresse le possible portrait de notre société gangrenée par la sainte transparence. Le travail de « reconstitution » est néanmoins impressionnant. Benjamin Fogel a exploré les moindres détails, les plus ultimes prolongements de la dérive sociétale qu’il imagine et met en scène (de nombreuses annexes viennent ainsi compléter son récit), et la société qu’il donne à voir dans un quart de siècle, si elle est réaliste, fait peur à lire.

Je ne suis pas spécialement adepte de la science-fiction, et si je reconnais toute la qualité visionnaire du roman, je lui ai trouvé une forme de « froideur » qui m’a empêché de l’apprécier totalement. Il y a comme du Blade Runner chez Benjamin Fogel, mais il m’a manqué un personnage à qui m’attacher ; à moins que ce ne soit justement voulu, comme une conséquence de cette maudite transparence qui « applatit » tout et chacun. Et ce n’est pas celui de Camille Lavigne, troublant et central dans le récit, dont on ne sait jamais s’il s’agit d’un homme ou d’une femme, qui arrangera les choses, même s’il y a prouesse à tenir cette gageure tout au long du roman (j’ai eu beau traquer les accords d’adjectifs ou de participes, rien n’y a fait ; jusqu’au bout le doute a été maintenu. Et sans la révélation de l’auteur, je n’aurais même pas déjoué l’anagramme cachée dans son pseudo « in real life » : Dyna Rogne / Androgyne).

Lecture exigeante, absconse parfois, qui m’a fait penser à certains délires mystiques de Dantec. On a parfois l’impression de lire davantage un essai philosophique sur l’évolution possible des réseaux sociaux plutôt qu’un véritable roman. C’est sans doute là mon principal reproche, qui place de facto en retrait toute l’intrigue.
La Transparence selon Irina est le premier volet d’une trilogie. Pas sûr cependant que je retourne tout de suite goûter la suite, même si, tout au fond, résiste un petit diable qui m’incite et me titille pour en savoir plus tant l’intelligence du propos questionne.
Lien : https://polartnoir.fr/livre...
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La Meute

Grâce à plusieurs thrillers réussis, Olivier Bal fait maintenant partie des barons du genre. Pour son nouvel opus indépendant, il a décidé de s’attaquer à un thème plus social que d’habitude.

Comme certains de ses collègues, l’auteur a décidé de mouiller un peu le maillot en installant des dilemmes sociétaux en toile de fond de son intrigue. Pour la première fois, il développe une de ses pensées à travers ses personnages et prend position sur des sujets plutôt sensibles.

Mais, rassurez-vous, vous n’allez pas assister à une plaidoirie politique. « La meute » reste une lecture plaisir, créée pour vous angoisser et vous divertir. Les différents messages que l’auteur a voulu passer sont distillés avec parcimonie et ne sont présents que pour donner du corps au scénario. La priorité est à l’efficacité !

Les chapitres courts, qui alternent entre les différents clans, permettent de donner un rythme soutenu à l’aventure. On ne s’ennuie donc jamais. La narration parfaitement huilée fait monter la mayonnaise et garde le lecteur sous pression. Entrainé dans ce violent engrenage, on ne lâche pas le livre jusqu’au dénouement, qui nous réserve de bonnes surprises.

Même s’il manque parfois de subtilité, ce thriller nous dit beaucoup de choses sur notre monde contemporain. Il met le doigt sur des dérives extrémistes de plus en plus présentes dans notre quotidien et nous avertit sur les conséquences possibles d’une telle évolution. Quand l’écrivain de polars devient le révélateur de notre société !

Olivier Bal semble avoir passer un cap. Fort de son succès mérité, j’ai l’impression qu’il peut dorénavant prendre plus de risques dans ses textes. Cette première tentative aventureuse m’a vraiment convaincu. Plus personnellement, je me réjouis de voir que cet homme si sympathique et bienveillant (dans la vraie vie !) est aussi habité par des convictions positives. Mon enthousiasme n’en est que renforcé !
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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Mon ami Charly

Bonjour,
Mon retour sur Mon ami Charly de David Belo.
J’ai eu la chance de beta-lecturer ce roman et dès la première lecture j’ai pris une jolie claque.
Charly et Bastien sont amis depuis leurs 14 ans et ont inventé le BINGO, concept qui leur permet d’anticiper les dangers de la vie. Lorsque bien plus tard, Bastien décide d’amener sa famille en vacances, bien entendu il applique le bingo. Mais l’arrivée de la copine de sa fille va perturber ce concept rassurant.
Que dire pour vous donner envie de lire ce petit bijou de thriller psychologique ? L’écriture est plaisante, rythmée par des sauts incessants dans le temps qui demande une réelle concentration à son lecteur. Ce que je retiens surtout de l’écriture de David se sont les dialogues qui sonnent vrais et naturels et les scènes dans la montagne qui sont très visuelles. D’ailleurs je me souviens lui avoir noté dans ma fiche de lecture que cela me rappelait la série Alex Hugo et ses superbes paysages venant en complément de l’enquête.
David Belo est un auteur que je qualifierai de malin. Il brouille les pistes tout du long et j’ai énormément douté. Lire ce roman c’est accepter de vous y perdre totalement
Je ne veux pas spolier mais ce roman exploite un thème que je n’avais jamais rencontré dans un thriller.
“Certaines choses sont imprévisibles”, mais vous pouvez prévoir de suivre Bastien mais aussi Charly dans cette dinguerie littéraire.
A lire absolument si vous aimez les histoires tordues.

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I'm not your soulmate, tome 1 : The perfect..

💗 XXII ème siècle, États-Unis
La science à pris le pas sur les sentiments.
Soit la personne avec qui vous vous présentez au test est compatible, soit votre taux est inférieur au règlement et vous vous verrez dans l'obligation de vous unir avec celle qui aura fait le plus gros match.

💗 Eliotte y a cru, leurs taux étaient honorables, ils leurs restaient quelques années pour perfectionner ce score mais lors du test final, le couperet tombe : le taux est descendu de manière significative.

💗 Eliotte perd ainsi celui qui est depuis toujours l'amour de sa vie.
Elle va devoir accepter de le voir s'unir à quelqu'un d'autre.
Et comme si cela n'était pas suffisant, son perfect match n'est autre que le frère aîné de celui-ci.

💗 Accepter, elle n'aura d'autre choix ... sauf si ... mais comment ne s'en est elle pas rendu compte avant ... trop focalisée sur les apparences, elle est passée à côté d'un élément hyper important, assez flagrant, qui pourrait bien être une révélation d'importance capitale.

💗 J'ai trouvé cette histoire géniale, je m'attendais à un basique, sans réelle substance et le contenu de ce tome 1 m'a très agréablement surprise.
On y découvre un état "dictateur", des secrets trop bien gardé, des sentiments naissant, une rébellion tellement attendu et une entraide exceptionnelle.

💗 Sans pouvoir en dire plus car cette première partie vaut vraiment le coup d'être découverte entièrement, je peux vous dire que les pages défilent si vite que si cela avait été un intégrale, il serait déjà terminé.

💗 Cette fois challenge ou pas, tome suivant autorisé ou non, je retourne finir l'aventure auprès d'Eliotte, Ashton et Izaak, mon cœur ne peut pas endurer encore longtemps ce supplice et cette attente !
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Blackwater, tome 1 : La Crue

La sortie de cette saga chez 'Monsieur Toussaint Louverture' a été un véritable succès, générant beaucoup d'engouement. Les publicités et les posts Instagram dans la sphère littéraire m'ont convaincu d'acheter le premier tome en format poche, que je trouve magnifique grâce à la qualité éditoriale et aux finitions soignées. Je dois avouer que cette saga embellit considérablement ma bibliothèque.

Le résumé du roman était assez simpliste, ce qui aurait pu me dissuader de le lire, même si les thèmes abordés, notamment le côté fantastique/horrifique, correspondent à mes préférences littéraires. Après avoir tenté de le lire et mis en pause après trois chapitres, je n'étais pas convaincu par le style et je me sentais déçu par toute l'engouement autour de ce livre. Cependant, plusieurs mois plus tard, j'ai décidé de lui donner une seconde chance, et finalement, je l'ai dévoré en très peu de temps.

L'histoire se déroule dans l'atmosphère d'un petit village américain où les habitants se connaissent tous. Un jour, une crue vient bouleverser la vie des résidents de Perdito et apporte avec elle une jeune femme fascinante et mystérieuse. Elle s'intègre peu à peu dans la vie des villageois et devient rapidement une figure importante pour la petite communauté en prenant soin des enfants du village.

On m'avait promis une atmosphère étrange et mystique, mais j'ai été surprise par le peu de révélations dans les premiers chapitres. Tout se met en place lentement, comme une crue montant doucement, mais l'ambiance oppressante et mystique se développe au fil des mots et des chapitres pour devenir rapidement captivante. Un moment clé de l'histoire, marqué par la mort d'un personnage dans une scène violente, change la donne. Ensuite, l'intensité monte crescendo, avec des moments de malaise et de terreur de plus en plus palpables. Les scènes de violence et les morts sanglantes m'ont complètement captivée. L'auteur a un talent remarquable pour distiller la terreur, l'atmosphère glauque et le côté malsain avec parcimonie. C'est du génie, et j'ai été profondément bouleversée par ma lecture, avec un désir ardent d'en apprendre davantage sur les mystères qui entourent Perdito.

Ce roman mérite totalement toute l'attention qu'il a reçue, et j'ai hâte de me plonger à nouveau dans l'univers de ce petit village.
Lien : https://elodie-liseuse-lifes..
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Tokyo crush

Un livre assez court qui se lit tout seul avec ses chapitres succincts et dynamiques. On y suit une femme qui raconte sa vie de française au Japon et se focalise sur sa vie amoureuse. Cela nous permet d'apprendre comment les choses se passent là bas, de comparer aussi, de s'interroger, surtout, sur la société au sens large, les pressions subies par les femmes... Vanessa Montalbano nous livre un petit morceau de sa vie qui heurtent et chagrinent par moment, font sourire à d'autres, mais laissent songeur quoi qu'il en soit.. Et jamais indifférent.

À lire si la société japonaise vous intéresse ainsi que les relations amoureuses.
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Ce que disent les silences

Histoire de secrets ! Secrets familiaux, secrets amoureux, secrets amicaux
Je n’ai pas été emportée par ce roman comme certains de l’auteure ont pu le faire
Une première partie très longue et pas très envoûtante mais quand arrive enfant le dévoilement du secret cela donne plus de reliefs à l’ensemble des personnages et rend la lecture plus agréable …
Bon moment de lecture mais sans doute extase particulière, parfait comme roman d’été
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Ma vie secrète avec les méduses

J'ai sorti ce roman acheté il y a plusieurs années, un peu par hasard, et quelle belle surprise. C'est un portrait de l'adolescence très émouvant, notamment parce qu'on y évoque le deuil. Suzy traverse une période compliquée et sa réponse m'a touchée en plein coeur.

Sa meilleure amie s'est noyée pendant les vacances d'été. Pour Suzy, c'est soudain, improbable, impossible. Elle n'a pas pu se noyer, il doit bien y avoir une autre explication. Et voilà que Suzy s'acharne à vouloir prouver que sa meilleure amie a été piquée par une méduse. Elle en vient à faire des recherches approfondies. Mais derrière tout ça, se cache une adolescente mutique, blessée, qui se sent coupable et qui vient partager des bouts d'amitié, des souvenirs avec le lecteur.

Tout l'aspect psychologique est parfaitement retranscrit ici. Le portrait de cette adolescente qui traverse un deuil sonne juste et nous touche sans difficulté. À découvrir !
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Chasseurs de sève (BD)

Club N°52 : BD non sélectionnée mais achetée sur le budget classique
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Très bonne adaptation du roman de Laurent Genefort.

Très beaux dessins et mise en couleur.

L'histoire est intéressante on retrouve bien l'univers de l'auteur.

Samuel
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Je trouve ce one shot très beau mais très creux.

Toute cette histoire et ce monde respire le déjà vu et la fin m'a laissé du dubitatif.

Je ne connais pas le roman original à partir duquel est adapté cette BD.

Peut être une adaptation confuse ?

Bref, je me suis ennuyé durant cette lecture.

Gilles
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Très belle couverture mais je ne suis pas rentrée dans l'histoire qui est complexe, longue et avec des non-sens.

Nol
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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Ça alors !

Ça alors ! est un livre pour les plus jeunes enfants qui aborde les thèmes de l'hiver, du jeu entre enfants et des animaux, une petite histoire en toute simplicité et en subtilité, pour nous offrir une fin inattendue et rigolote. Vos enfants apprécieront manipuler cet album au format horizontal, mais encore plus de vous entendre (ou vous imiter) prononcer cette phrase répétitive "ça alors..." avec le ton convaincant de la surprise naïve.

Dans cette histoire, tel un plan de cinéma en travelling descendant, nous découvrons un à un, et étage après étage, les voisins d'un immeuble, des animaux anthropomorphes, à qui il arrive à chacun une situation incongrue. Le premier est surpris de voir autant de neige. Le suivant a perdu ses gants, un autre une écharpe, et un autre encore ses lunettes... Comment autant de personnes ont-ils pu perdre quelque chose ? c'est très surprenant.... Même les voisins du rez-de-chaussée, les renards, cherchent leurs enfants.. Mais, attendez.... (devinerez-vous la chute de cette histoire ? je n'en suis pas sûre !)

J'ai aimé ce comique (intemporel) de répétition, ça fonctionne toujours, surtout si on y donne le ton à la lecture (cet album est très indiqué pour des lectures à haute voix en groupe).
Le format du livre, horizontal, est toujours original et plaisant à feuilleter, d'autant plus que les illustrations sont coupées exactement comme il faut pour nous dévoiler juste un peu l'étage du dessous et nous donner envie de tourner la page et découvrir ce qui arrive aux suivants.
Ce livre est tout à fait sympathique pour des enfants en bas-âge, je l'intégrerai volontiers dans une sélection pour les tout-petits. Il plait aussi aux plus grands qui découvrent la lecture. Et enfin, il s'intègre très bien aussi dans une sélection sur le thème de l'hiver, tout à fait dans à-propos.




Lien : https://comptinesetbelleshis..
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Le ciel ouvert

Nicolas Mathieu nous livre son roman qui n'en est pas un. Ce sont des poèmes-paragraphes emplis de mélancolie. Commencent les amours empêchées, fanées ou rêvées, les rencontres envisagées et l'espace qui fait mal ou pas. Puis la paternité et l'enfance imaginée ou non. Enfin et surtout le temps qui passe et nous emporte avec ses cheveux blancs, ses rides et ses absences. Belles échappées lyriques et beaux dessins d'Aline Zalko qui ponctuent le tout.
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Le sang des Sauvages, tome 2 : Le prix d'Al..

Le tome 1 de cette saga avait été un choc pour moi ! La confrontation de « Sauvages » et de citadins habitant la ville de Célestia était ponctuée d’actes de barbarie d’une violence que l’on ne trouve que dans les thrillers. Et pourtant, l’auteure réalisait la prouesse de faire naître des sentiments intenses entre Sanaé, Célestienne, et Leith, commandant des troupes de Draone, mais surtout beaucoup d’émotions contradictoires chez moi, lectrice.

« - Ce que je suis devenu n'a rien à voir avec lui, ce sont les déboires de ma vie, les pertes se succédant, ton abandon et la folie de mon père qui m'ont transformé. » Sanaé revient à Célestia, ses convictions profondément ébranlées par ce qu’elle a découvert chez les « Sauvages ». Elle est déterminée à percer les secrets de la cité qui la vue grandir, notamment ceux de Mélodias, le monarque au passé obscur. Ses retrouvailles avec Séon, son frère de cœur, vont éclairer sa lanterne, tout en lui apportant bien des contrariétés…

« En cet instant, éreintée par nos confrontations, je ne désire qu'une chose et je la prends ; mon corps s'élance vers celui de Leith pour s'y blottir, l'enserrant étroitement. S'il est d'abord surpris, ses bras m'élancent à leur tour. » Et puis Sanaé retrouve Leith. Et Leith retrouve Sanaé, bien changée. Il faut avoir lu les deux tomes pour comprendre l’osmose de leur relation inédite, voire contre- nature à Alcibiade, et pour vivre avec eux les sentiments qui les unissent, plus forts que tout ; la nature, les lois, les valeurs morales.

Au final, un second tome dans la lignée du premier. La noirceur de l’Homme est très bien illustrée, sa propension à vouloir être plus fort que l’autre, quel qu’il soit. La psychologie des personnages est très bien travaillée pour des êtres évoluant dans un monde de fantasy. Bref, je recommande vivement cette duologie. De mon côté, je vais lire le spin – off de cette saga très prochainement.
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Une chambre à soi (Un lieu à soi)

Titre original : A Room Of One's Own.

Dans cette conférence de 1928, Virginia Woolf propose, pour qu'une femme puisse écrire en toute quiétude, une pièce à soi et cinq cents livres de rente par an. Il est vrai qu'au cours des siècles qui se sont écoulés avant cela, la femme n'avait aucune possibilité de se mettre à créer hormis quelques riches privilégiées.
Elle imagine une soeur de Shakespeare qui aurait le même génie que lui, elle aurait été empêchée soit parce qu'elle n'aurait pas reçu l'éducation littéraire adéquate, soit on l'aurait mariée de force, soit encore on l'aurait prise pour une folle. En toute état de cause, même dans les familles bourgeoises du XVIe siècle, c'était mission impossible.
Virginia Woolf cite aussi les hommes de pouvoir politique (Napoléon, Mussolini…) ou littéraire Pope ou Gay qui utilisent dans leurs moqueries, l'expression "bas-bleu" qui ont méprisé toutes les femmes qui essayaient d'écrire.
Bien sûr, il y eut des exemples de femmes qui ont pu écrire parce qu'elles avaient une certaine liberté de temps et d'argent que ce soit Jane Austen ou Emily Brontë, restées célibataires dans leur famille et il y a l'exception d'Aphra Behn, la première femme à gagner de l'argent en tant qu'écrivaine.
Elle prend l'exemple d'une certaine Mary Carmichael -oubliée à ce jour - qui a écrit "un livre de femme" bourré de stéréotypes mais pardonnable car victime de son entourage et de son époque. Pour Mrs Woolf, il faudra encore une bonne centaine d'années pour que Mary Carmichael évolue et fasse enfin oeuvre de littérature et il faudra donc passer par une libération du carcan typiquement féminin ou typiquement masculin. Pour V. Woolf, il n'y a pas de livre d'hommes ou de livre de femme mais la littérature et elle considère que l'écrivain (e) doit adopter le point de vue de l'autre sexe et que les bons écrivains ont un esprit androgyne (Shakespeare, Keats, Sterne, Coleridge, Proust…)
La narration de cet essai d'une grande clarté, ne manque pas d'humour, de détachement, de culture et de conviction. On en savoure chaque phrase.
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I'm not your soulmate, tome 2 : The perfect..

💘 Un second tome aussi captivant que le premier, avec des personnages que l'on a envie de retrouver.
Une histoire qui se poursuit dans un contexte différent mais ça c'était une évidence au vue des révélations sur la fin du tome 1.

💘 Un côté plus politique encore que le tome précédent, l'amour et la liberté de ses choix étant toujours l'enjeu de cette histoire.

💘 Une fin un peu courte tout de même avec ce bond dans le temps.
Certes, elle clôture parfaitement l'histoire, mais un petit goût de trop peu, trop dense qui nous laisse un peu sur notre faim.
On aurait presque aimé avoir un troisième tome pour voir la fin se rapprocher et se développer sous nos yeux au lieu de ce condensé.

💘 En tout cas, c'est une duologie très bien pensée, qui met en avant le rôle des sentiments face à ceux de la logique de compatibilité des personnes.
Une histoire émouvante, riche en rebondissements et ce fond de dictature politique envers nos futurs descendants et leur avenirs amoureux.

💘 Un roman qui met en avant les différents amours possibles, en leurs faisant une belle place, un rôle essentiel et une possible égalité si les mentalités acceptaient de changer 😉
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Pauline

Lorsque j'ai lu la quatrième de couverture de ce livre, je me suis dit : " Oui ! ce livre est fait pour moi !! ". Une héroïne enterrée vivante par un homme fatal, monstrueux ne pouvait que me plaire ! C'était sans compter sur la magnifique plume de Dumas car à ce jour, je ne l'avais jamais lu ! Un livre gothique donc ... J'ai adoooooooré !!! Tout y est ...
Quand l'héroïne raconte son histoire, on y plonge en apnée ... Dès les premiers mots, les premières phrases, on est captivé et on veut savoir qui est cet homme qu'elle a épousé (contre son gré ?)
Si vous aimez la littérature gothique, ce livre doit vous passer entre les mains !!
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The Highbury Murders

J’avais envie de découvrir ce titre car les austeneries autour du roman Emma sont assez rares, que j’aime bien les romans policier et celle-ci semblait de bonne tenue. C’est en fait une suite d’Emma, qui se situe un an après le mariage d’Emma et Mr Knightley et on découvre leur vie quotidienne. J’ai beaucoup aimé cet aspect-là et j’ai trouvé que l’auteur avait très bien su rendre l’atmosphère et les relations des différents personnages et on sent bien que Emma s’ennuie ferme, malgré la présence de son fils en bas âge.

Il paraît qu’on a souvent dit que Emma était un roman policier sans corps et l’auteur a voulu pallier ce manque. Dans la vie bien ordonnée de Emma, un vol puis un meurtre vont se produire. Son imagination va alors s’attacher à la résolution de ces énigmes, surtout que Mr Knightley est le magistrat du lieu, tout en respectant les us et coutumes du petit monde de Highbury. J’ai bien aimé cet aspect-là, elle laisse son imagination s’envoler sans beaucoup de rapports avec la réalité. C’est cependant aussi un des défauts du roman car “l’enquête” d’Emma n’a pas beaucoup de rapport avec la réalité.

J’ai du coup été déçue par la fin qui arrive très vite. La résolution de plus n’a pas demandé beaucoup de réflexion de la part d’Emma (ni de qui que ce soit d’autre d’ailleurs). On reste sur le même registre où Emma ne se rend encore une fois compte de rien. Et les motivations et la psychologie des coupables n’étaient pas tout à fait assez exploités.

Dans l’ensemble une lecture très agréable dans l’univers du roman de Jane Austen mais une enquête un peu décevante.
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Les oiseaux se moquent bien du paradis

LES OISEAUX SE MOQUENT BIEN DU PARADIS DE Magali Discours @magaliouchka chez @instants_suspendus_larchipel @editionsdelarchipel

Quand les hasards sont des rendez-vous, j’ai découvert l’écriture de Magali et la femme pétillante, généreuse et adorable qu’elle est en 2022. Toutes les histoires commencent par une petite faim, faim de découvrir une écriture si bienveillante et aérienne avec ses deux premiers romans. Après nos rêves, enfin le jour, ode à David Foenkinos, dans ce troisième roman.

Ce quatrième que j’ai eu la chance de lire en avant-première grâce @fetedulivrehyeres m’a emportée au gré des souvenirs et du temps qui passe sous la plume si délicieusement poétique et nostalgique de l’autrice.

Une invitation sous le soleil de Hyères à découvrir les senteurs de lavande, le chant des cigales mêlés avec délicatesse aux souvenirs de Vanille.
Des sujets forts tels que la famille, la générosité, l’amour et la passation entre générations que Magali sait si bien nous conter.

Elle nous donne envie de tourner les pages de ce roman et de comprendre le vécu de ces personnages si attachants. « La vie est faite de rencontres qui redessinent la carte de nos vies ».

Un très beau moment de lecture doux et poétique parsemé de fantaisie et de soleil. Il sort aujourd’hui alors foncez en librairie et donnez moi votre avis !!!

Les planches d’oiseaux glissées entre les chapitres sont un joli petit plus, elles sont remplies de jeux de mots et de poésie.
Lien : https://instagram.com/descha..
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Love on the Brain

C’est une petite romance très mignonne avec des personnages adorables. Les situations sont drôles et l’ambiance du roman est légère; bien qu’il traite de points un peu plus sérieux et importants. L’environnement des sciences est si peu vu dans les romans qu’il est agréable d’explorer cet univers.
Lien : https://mellecupofteabouquin..
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Puis sont venus les jours sombres

Une fois de plus, Alain Léonard tape juste ! Spécialiste des romans historiques avec ancrage dans un territoire précis, il pose cette fois sa machine à écrire à Billom dans le Puy de Dôme et nous narre l'histoire de ces deux jumeaux, dont l'avenir aurait pu être simple et tout tracé, mais que la guerre va éloigner et déchirer.

François et Julien n'ont pas d'opinions bien arrêtées au moment où le conflit éclate. Trop jeunes, trop provinciaux, trop centrés encore sur leur propre personne. Petit à petit, la guere va s'immiscer jusque dans les moindres recoins de la petite ville tranquille et tout va changer.

Après une présentation de leur enfance riante et du premier traumatisme (la mort du père), l'auteur dépeint les premiers temps du conflit et ses répercussions sur la population. À mesure que la guerre dure et que les nazis se livrent à de plus en plus d'exactions, les deux frères vont se trouver écatelés entre ce que chacun pense être son devoir et leur amour fraternel. L'un entre dans la milice et l'autre rejoint le maquis, laissant une mère doublement effondrée derrière eux. Car, à l'inquiétude légitime qu'elle ressent pour ses fils s'ajoute la douleur de les voir séparés par leurs idéologies respectives.

Une bien belle histoire de famille !

Mais le roman ne se résume pas à cela. Alain Léonard ajoute une vision très juste et très documentée des ressentis populaires en province, de l'incompréhension face aux rafles, aux déportations, à la haine gratuite qui vise n'importe qui. Comme la plupart des gens, les citoyens de Billom ne demandent qu'une chose : vivre en paix. Hélas, l'Histoire ne laisse jamais bien longtemps de répit aux hommes...

Sans manichéisme, il nous entraîne dans cette période trouble et troublée, offrant même une certaine forme de compassion à des persnnes comme François, milicien pour de mauvaises raisons. Et il n'oublie pas de rappeller, dans un épilogue d'une tendresse poétique à faire pleurer, que même si on se trouve du côté des gagnants, une guerre n'en finit jamais de faire souffrir ceux qui l'ont vécue.

Pour ne rien gâcher, sous sa plume, que l'Auvergne est belle ! Laissez-vous entraîner, vous ne le regretterez pas.
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