– Pouffiasse ?!
– Oui, Meg, la nana refaite de tous les côtés ! Il ne doit pas y avoir grand-chose d’origine chez elle ! Et je suis sûre qu’avec tout le silicone qu’elle a dans les nichons et ailleurs dans le corps, elle doit flotter dans les piscines !
Mes potes éclatent de rire. J’essaye tant bien que mal de ne pas en faire autant. Ce serait mal, c’est quand même la meilleure amie de ma sœur.
– Il est beau comment ? Tu as une photo ?
– Markus ! Je t’appelle avec SON téléphone !
– Ben quand tu auras le tien, prends-le discrétos et envoie-moi sa jolie gueule.
– Je te dis que j’ai fui avec un inconnu et toi, tout ce que tu veux savoir, c’est s’il est beau ?!
– Si c’était un psychopathe, tu n’appellerais pas. Il t’aurait déjà violée et tuée.
– Merci.
– Markus ?
– Et tu voulais épouser ce type ? aboie-t-il dans l’appareil. Non mais, une vie sans orgasmes est une vie sans crème chantilly !
Prologue :
Ward
«… J’ai à peine le temps de retrouver mes esprits que l’ascenseur reprend sa course et la dépose à son étage.
– Tu pars déjà ? Comme ça ? trouvé-je rien de mieux à dire alors qu’elle est déjà dans le couloir.
Généralement, les nanas me supplient de passer la nuit avec elles. C’est moi qui pars, pas elles…
– Ah oui ! s’exclame-t-elle, comme pour elle-même.
Elle s’arrête en plein milieu, se retourne tout en tirant machinalement sa robe vers le bas.
– Merci ! lance-t-elle avant de reprendre sa course, de déverrouiller sa porte et de la claquer derrière elle.
Je reste sur le cul quelques secondes. « Merci » ? Putain, elle vient de me dire merci ?! J’hallucine ! Je jette un œil sur le couloir désormais vide et je me dis que c’est peut-être mieux ainsi. Aucune pression. Pas de jérémiades juste après.
Juste un coup d’un soir ...»
Prologue :
Ward
«… Je ne me départis pas de mon sourire lorsque je rejoins ma table. Cette conversation fugace avec cette femme m’a redonné la pêche, et je passe mon temps à essayer de la retrouver au milieu de la foule, en vain.
– Tu cherches qui ? demande Andy, un des techs.
– Une nana… Elle m’a foutu un de ces vents… avoué-je. Une vraie tigresse dans un corps de bomba en talons rouges !
Puis je leur raconte ma rencontre avec celle qui est restée insensible à mon charme et je dois dire que c’est une première…
– Ooooh, elle a osé ?! Toi, la star ?! se moque Othis tout en prenant une gorgée de son bourbon.
– Ouais, je sais ! Ma vie est trop dure ! Une fille vient de me résister pour une fois ! plaisanté-je avec ironie.
Les mecs se foutent de ma gueule gentiment et je finis la soirée, éméché et seul, car aucune femme n’a trouvé grâce à mes yeux, à part miss Grincheuse, mais elle s’est comme qui dirait évaporée.
Pouf ! ...»
J'ai besoin de lui pour aller bien et avancer sereinement dans la vie. Chaque jour, il est à mes côtés, prêt à se battre contre mes démons. Notre amour grandit en même temps que nous, et je n'ai rien de plus précieux.
Chapitre 4 :
Galiane
«…Cette situation est totalement absurde. Je viens quémander de l’aide auprès de la seule personne que je déteste et qui ne se gênera pas pour se foutre de moi.
– Tu es vraiment en train de me demander conseil ou je rêve ?
– Sedge, grondé-je.
– Galiane.
Soupir.
Ce type m’exaspère. Il me met hors de moi en un temps record.
– OK, je vais t’aider mais j’ai quoi en échange ?
– Tu me fais du chantage ?
– Non, je te propose un troc. Je t’aide sur les sujets de ta rubrique et toi… (Il pose son index sur son menton mal rasé, yeux levés sur le plafond.) Je sais ! Tu nous nourris !
– Pardon ?!
– Bouffe contre conseils sur le sexe. C’est à prendre ou à laisser, petite fouine.
– Mais tu vas arrêter avec ce surnom débile, p’tit merdeux !
– Non, j’aime trop te voir enrager ! Bon, alors, tu as fait le plaisir féminin, donc ton prochain article sera sur le plaisir masculin !
– Et je fais comment ?! J’ai pas de pénis ! Et ne me dis pas en regardant du porno ! le stoppé-je. J’ai donné une fois, ça m’a suffi ! Je vais voir si Eda peut m’aider.
Sedge grimace à l’évocation de sa sœur.
– Tu m’as moi. J’ai un pénis.
– Ah bon ? Tu l’as encore ?! Non parce que vu comment tu traites les femmes, je m’étonne que l’une d’entre elles ne te l’ait pas coupé, fais-je en mimant un coup de ciseaux de mes doigts.
Je l’entends déglutir rapidement.
Galiane 1 – Sedge 0 ... »
Je veux le humer.
Je veux le goûter.
Je veux entendre ses rires. Je veux l’aimer comme si demain ne devait pas arriver.
Comme si demain nous refusait notre amour.
Mon cœur va exploser tellement, le bonheur que j’éprouve dans ses bras me submerge. Il est l’homme d’une seule femme. Il est l’homme d’une seule vie.
Chapitre 5 :
Tanner
«… – Tanner, monte.
Mais c’est pas vrai ! Pas encore lui !
– Je gère.
– J’ai dit : « monte », gronde Hudson.
Je me tourne vivement pour le foudroyer du regard, mais lui ne me regarde pas. Il a les yeux braqués sur la voiture des gugusses.
– J’ai dit : « je gère », répété-je, cinglante.
– Eh, Reed ! J’étais là le premier ! s’exclame Ken.
– Dégage, Clemons, c’est ma sœur.
– Demi-sœur ! rectifié-je automatiquement.
– T’en as de la chance, dis donc, siffle Clemons.
– Si tu la touches, je te défonce.
– Hé ! pesté-je. Je suis là, je vous signale, et je suis une grande fille ! Donc toi, Ke… Clemons, je te remercie de ta prévenance, mais non merci. Et toi, frérot, je n’ai pas besoin d’un garde du corps !… »