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Critiques de ATD Quart Monde (13)
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En finir avec les idées fausses sur les pauvr..

La devise de la France, au fronton de l'arc de Triomphe : Liberté, Égalité, Fraternité !...





Nous devrions, peut être nous préoccuper des enfants et de leurs parents touchés par la précarité, au nom de cette devise?

Car, cela concerne notre avenir :("Mais on dépense un pognon de dingue, avec quel résultat ? " , déclarait un président des ultra riches, afin de permettre au MEDEF de baisser les indemnisations chômage...)





La théorie du ruissellement, chère à Macron, ne sert qu'à enrichir les plus riches et à appauvrir les plus pauvres...

Si on ne fait rien, on risque un retour de bâton, avec le mouvement des Gilets Jaunes et autres mouvements sociaux de cette France de l'invisible, qui n'a pas assez d'argent( rien que pour... survivre!)





-"La Honte", disait une femme avec 5 enfants, au Secours Populaire, en se cachant presque...



- La Honte, dit une femme SDF, qui refuse un centre d'accueil de nuit, car elle s'y est fait voler et... violer.



-" La Honte", dit un homme qui ne savait quoi dire à un entretien d'embauche, car il avait peur d'être rejeté...





- Mais mon pauvre, ça coûterait trop cher à la société ! Dit une dame riche...

Faux: le rapport d'Openheim et McGregor , " The Economics of Poverty, How Investments to Eliminate Poverty Benefit All Américains." dit le contraire...

Selon cette étude, si on aidait les pauvres, cela permettrait d'accroître les revenus des autres citoyens...





- Ah? Mais, on sait que les pauvres sont des fraudeurs et des profiteurs:

Faux: 50% de personnes éligibles ne demandent pas le RSA ( Honte ou Incapacité de faire les démarches ?) , 29% pour le CMU, 68% pour le tarif première nécessité d'EDF, 70% pour les tarifs sociaux des transports...





Je ne vais pas entamer une guerre des chiffres, mais comparez cette somme prétendument extorquée par les pauvres, à l'argent volé-envolé dans les Paradis fiscaux et aux autres "peccadilles" de nos élites:

4,6 milliards d'euros( vous avez bien lu) d'impôts perdus par la France, à cause de l'optimisation fiscale... Et une augmentation de 20 milliards d'euros de fraude fiscale, en France... Ou, lisez ce livre!

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Zéro chômeur !

ATD Quart Monde met le nez dans le chômage de longue durée et fait tout à l'envers.



Avant tout, merci aux éditions ATD Quart Monde et à Babelio pour l'envoi de ce livre... je l'ai sélectionné dans le dernier masse critique parce que j'ai été particulièrement impressionnée par un reportage* sur le sujet, par la détermination de Patrick Valentin à l'origine de l'expérimentation avec ces principes de bases :

- Personne n'est inemployable : toutes celles et tous ceux qui sont durablement privés d'emploi ont des savoir-faire et des compétences

- Ce n'est pas le travail qui manque, c'est l'emploi, puisque de nombreux besoins de la société ne sont pas satisfaits

- Ce n'est pas l'argent qui manque, puisque chaque année le chômage de longue durée entraîne de nombreuses dépenses et manques à gagner que la collectivité prend en charge.



Je voudrais vous communiquer mon enthousiasme pour ce magnifique projet qui a démarré en 2015 et qui, après bien des efforts, a obtenu une loi ("Loi n°2016-231 du 29 février 2016 d'expérimentation territoriale visant à résorber le chômage de longue durée") pour aboutir à la création des entreprises à but d'emploi.



Donc, pourquoi ATD Quart Monde fait tout à l'envers ? Parce que le problème du chômage de longue durée est abordé différemment, pour une fois il n'est pas question de mesures coûteuses sans beaucoup de résultat.

"À l'écoute des attentes des personnes confrontées à l'inactivité, le mouvement propose de faire du travail non seulement une source de production et de revenus, mais aussi un lieu de relations humaines, d'épanouissement et de formation." p.85

Sur dix territoires expérimentaux, des entreprises à but d'emploi ont été créées avec pour objectif d'embaucher en CDI, au SMIC, tous les privés d'emploi de longue durée, et avec pour activité, tout ce qui servira le dit-territoire et ses habitants.



Pour qui ?

Pour les chômeurs de longue durée et toutes les personnes concernées, même les plus éloignées de l'emploi, celles qui ont abandonné tout espoir d'avoir un travail.

L'entreprise à but d'emploi s'engage à embaucher sans sélection toutes les personnes volontaires qui sont privé d'emploi depuis plus d'une année.



Avec quel argent ?

Une partie du financement de la création d'emplois se fait par la réallocation des coûts du chômage. Sans charge supplémentaire pour la dépense publique puisqu'ils sont financés par des dépenses existantes (prestations sociales ; revenu de solidarité active, etc.) ou des recettes supplémentaires (cotisations sociales, impôts, etc.).

Une autre partie du financement est constituée par le chiffre d'affaires réalisé par les entreprises à but d'emploi.



Quelles activités dans ces entreprises à but d'emploi ?

Du travail utile non réalisé sur le territoire, donc sans concurrencer les activités existantes. Mis en place en collaboration et sur les suggestions des embauchés, des services auprès des habitants et des collectivités du territoire, ou des prestations pour les entreprises locales.

Quelques exemples d'activités dans les dix territoires expérimentaux : épicerie solidaire - recyclerie et garage solidaire - maraîchage - activités de lien social - entretien de bâtiments - recyclerie - recyclage de tissus - entretien d'espaces verts - collecte et compostage de biodéchets - conciergerie seniors - etc.



Un premier bilan... après l'ouverture de trois entreprises à but d'emploi en janvier 2017 et la dixième en juin 2017 :

"Ce premier bilan fait apparaître un montant total d'économies et de gains pour les finances publiques compris entre 18 000 et 20 000 euros par emploi en équivalent temps plein, très proche de l'hypothèse haute mentionnée dans l'analyse macro-économique d'ATD Quart Monde. [...]

L'expérimentation actuelle permet également de faire un premier bilan de l'impact du projet sur le secteur marchand dont le montant serait d'environ 10 000 euros par emploi en équivalent temps plein." p 202 et 204

"L’expérimentation Territoire zéro chômeur de longue durée n'a que deux ans. Il est donc trop tôt pour prétendre identifier les conditions de la soutenabilité économique du projet." p.210



Une expérimentation qui n'est pas seulement économique, mais avant tout humaine. Les bienfaits sont immenses... les employés des entreprises à but d'emploi revivent et s'épanouissent (très évident dans le reportage cité). Du lien social se tisse entre employés et habitants, les regards changent entre tous les acteurs de territoire zéro chômeurs de longue durée... les personnes privées d'emploi, les habitants, les chefs d'entreprise, les élus.



Ce qui était utopie est devenu réalité. Pour toutes ces bonnes volontés mobilisées, je souhaite fortement que ce projet perdure et s'amplifie avec un état prêt à miser sur quelque chose qui marche, qui est utile aussi bien aux privés d'emploi de longue durée, qu'aux territoires, à l'écologie, à l'économie, etc. etc.



* - "Objectif zéro chômeur : l'incroyable histoire d'une entreprise pas comme les autres" reportage de Zone Interdite sur M6, que vous pouvez encore voir en replay.
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En finir avec les idées fausses sur les pauvr..

Mes frères et sœurs nantis,



Le livre dont il est question, aurait pu participer au concours du bouquin le plus snob de l’année 2013 puisqu’il ne s’adresse bien évidemment qu’à nous. Mais, je doute qu’il aurait pu gagner. Ne serait-ce que parce que son prix n’est pas au niveau ! Cinq malheureux euros !



Donc s’il n’est pas le plus snob, on aurait pu se dire qu’il aurait pu être le plus incongru, puisque parler de nos idées fausses sur les pauvres et la pauvreté pourrait presque nous surprendre quand ils et elle existent depuis toujours, qu’on en parle de manière croissante, que nous les côtoyons de plus en plus dans nos villes, qu’on nous sollicite abondamment à leur sujet. Bien sûr, nous ne sommes pas inconscients, nous nous doutons que nous ne savons pas tout, que ce n’est pas parce que l'argent ne fait pas le bonheur, que tant de gens sont pauvres. Mais enfin…



Eh bien si ! « Comme les personnes qui ont des niveaux de revenus différents vivent de plus en plus dans des mondes séparés, elles se connaissent et se comprennent de moins en moins. » Et donc merci à ATD Quart Monde de nous mettre les points sur les i, tels des poings sur les yeux. Et même si ces point(g)s sont présentés avec la froideur de l’approche rationnelle et globalisante, avec celle de la statistique et des chiffres, avec des réponses objectives à des questions précises et quasi techniques, ils arrivent à rendre ce livre malgré tout bouleversant par ce qu’il laisse comprendre des situations décrites, parce qu’il permet un certain niveau de projection dans ce (quart) monde.



Et qu’y voit-on ? Des gens dont le nombre augmente, qui sont de plus en plus éloignés de la société, qui s’enfoncent de plus en plus dans la misère, alors que le comble est que, même le plus égoïstement possible et sans aucun altruisme, nous aurions économiquement tout intérêt à régler au plus vite la question de la pauvreté (en l’éradiquant bien sûr (la pauvreté pas les pauvres of course, même si Baudelaire voulait les assommer (pour leur bien évidemment))). Mais visiblement, même quand nous décidons de nous y mettre, nous avons une très forte propension à nous planter de méthodes, allégrement et systématiquement, avec un quasi contrepied aux pratiques qui seraient les plus efficaces. La faute à qui ? à quoi ? Il semblerait que ce soient des problèmes de schémas mentaux, de représentation de cette France du bord. Il nous faudrait en fait une capacité à se projeter dans une logique qui nous est apparemment difficilement accessible parce que totalement étrangère (évidemment puisqu’on est dans un autre Monde). Or, au lieu d’associer et de faire coopérer les principaux intéressés à ces réflexions, la posture la plus courante face à l’incompréhension est d’exclure. Et là carrément ! Physiquement of course, mais aussi affectivement, intellectuellement, culturellement, mentalement... au point que cette France d’en dehors ne compte plus pour beaucoup (ce qui est justement la définition de la misère selon Joseph Wresinski, le fondateur d’ATD Quart Monde).



Finalement, ce livre n’est ni snob ni incongru et est au contraire tout simplement bougrement réaliste. A mon avis, il est même carrément d’utilité publique dans sa volonté d’essayer de changer nos regards et nos approches sur cette France d’en dessous, puisque « la misère n’est pas la seule affaire des plus démunis, ni de leur seule responsabilité. Elle est un dysfonctionnement entre nous, citoyens. » Alors, allons-y : aidons-nous les uns les autres !
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Zéro chômeur !

Les critiques dithyrambiques précédentes me laissent perplexe. En effet, le projet Territoire Zéro chômeur de longue durée est un formidable challenge, et il faut souligner l'action de ATD Quart Monde et des dix territoires engagés dès 2016. Cependant il n'a pas encore démontré son efficacité.

Ce livre permet de comprendre la philosophie du projet et de saluer les engagements individuels notamment de certains chefs d'entreprises et d'élus. Il décline le raisonnement et la méthode appliqués. Des retours positifs de chômeur de longue durée étayent les propos parfois très techniques, notamment concernant les gains et/ou économies individualisables ou non.

Cet ouvrage propose en quatrième de couverture de dresser un premier bilan de deux années d'expérimentation. Ce dernier ne fait l'objet que de 20 pages sur plus de 300. Or des résultats économiques sont attendus, c'est ce qui permettra de différencier une entreprise à but d'emploi d'une entreprise d'insertion par l'activité économique.

Il est sans doute trop tôt pour évaluer le dispositif TZCLD. Quelques belles réussites individuelles ne permettent pas de crier déjà victoire.
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En finir avec les idées fausses sur les pauvr..

Un petit livre pensé pour déconstruire de manière didactique tous nos préjugés sur les pauvres et la pauvreté. Essentiel en ces temps troublés où la tentation de trouver un bouc émissaire à nos angoisses resurgit comme un phénix dramatique.

Poser les choses simplement en évitant d'être simpliste dans la complexité de notre monde à tout son intérêt.

Je ressors atterrée de l'ampleur de ce qu'il nous reste à accomplir en tant que société pour que la devise de notre pays soi concordante. Liberté Egalité Fraternité, pour le moment on est plus proche de Libéralisme Economie Lobotomie...
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En finir avec les idées fausses sur les pauvr..

17/08/2017

Petit fascicule indispensable pour tordre le cou aux préjugés, à priori et autres idées qu’on nous ressasse à longueur d’articles ou de discours d’hommes politiques qui ont une vision de notre société déformée par le prisme d’un néo-libéralisme forcené ayant force de religion. « Ni droite, ni gauche », « gouverner autrement », culte de la réussite économique, le « chacun a sa chance », toutes choses, toutes idées totalement ineptes mais qui, martelées du matin au soir, finissent pas être, pour ceux qui les entendent (comme pour ceux qui les disent !), des vérités indiscutables.



Ces idées ont tant contaminé les esprits que l’idée même de révolte a disparu (ou presque), nous en sommes à la croyance que le « consensus » serait la panacée ! Et dans leur bouche, qui dit consensus dit « TINA » ou « TINOW » (les fameux « There is no alternative » ou « There is no other way » chers à Margaret Thatcher et repris à l’envi par tout ce que le monde politique et économique compte d’ânes et d’imbéciles, qui semblent y découvrir une évidence première);



Extraits de « En finir avec les idées fausses sur les pauvres et la pauvreté » :



« Les pauvres ne veulent/peuvent pas s’intégrer à la société. »



Faux : S’exclure de la société est rarement un choix délibéré.



S’il n’existe pas de « culture de la pauvreté » qui empêcherait les personnes en précarité de s’intégrer à la société.



En effet cette culture de la pauvreté n’existe pas. Les personnes en situation de pauvreté partagent-elles des croyances, des valeurs et des comportements essentiellement négatifs (la résignation, la vie au jour le jour, une répugnance pour le travail et pour l’école, une « culture de l’assistance », une culture des droits et des devoirs, un abus de drogues et d’alcool etc.) qui les empêcheraient de s’intégrer dans la société et seraient en grande partie à l’origine de leur pauvreté ? L’anthropologue Oscar Lewis a popularisé en 1961 la notion d’une telle « culture de la pauvreté », dans son livre « Les enfants de Sanchez ».



Cette thèse a desservi les pauvres du monde entier pendant des décennies. Elle a été contredite par des études qui montrent que ce sont les facteurs structurels (économiques, sociaux, politiques, etc.) qui sont avant tout à l’origine de la pauvreté.



Le rapport « Grande pauvreté et précarité économique et sociale » explique que (en milieu de pauvreté) on prend ses distances par rapport à la culture environnante, perçue comme une agression, parce qu’elle révèle sans ménagements vos ignorances et incapacités. On en vit cependant des valeurs de base. C’est le manque de moyens de les appliquer concrètement qui use l’adhésion et conduit à l’occasion à des comportements contraires. »



Ce sont plutôt les moyens qui leur manquent pour y prendre part comme elle le souhaiteraient. En effet, les personnes confrontées à la pauvreté rencontrent dans la vie plus d’obstacles que les autres.



Et dire que les personnes confrontées à la pauvreté rencontrent dans la vie plus d’obstacles que les autres, ce n’est pas les « victimiser », c’est décrire une réalité. Ces obstacles, véritables trappes à pauvreté, sont au moins de trois ordres : les conséquences du stress imposé par la précarité, les enjeux au niveau de l’école et les discriminations subies. Si nous ne luttons pas en même temps contre ces obstacles, tous les efforts que peuvent faire les personnes en précarité ne permettront pas seuls de changer leur situation.



Dans le domaine de l’éducation, on sait maintenant qu’aux Etats-Unis, au moins 60% de la variance des résultats scolaires sont liés à des facteurs extrascolaires. C’est bien le signe que les conditions de vie ont un poids déterminant sur la réussite scolaire. En France, entre 8% et 10% du retard scolaire seraient liés au mal-logement. Cela ne signifie pas, bien sûr, que l’on ne doive pas investir les meilleurs moyens éducatifs dans les quartiers défavorisés (alors que l’on constate le contraire, aux Etats-Unis comme ailleurs ; aux Etats-Unis, les subventions aux écoles sont fonction du niveau d’imposition dans le quartier – ce qui est un facteur aggravant d’inégalité – et le coût de l’université est très élevé), mais cela ne suffit pas. Pour faire reculer l’échec scolaire, il est plus efficace de lutter contre la pauvreté que de lutter seulement contre l’échec scolaire.



On le voit bien, le discours du mérite – « pour réussir, il faut faire des efforts », « tout le monde peut y arriver », etc. – est en bonne partie trompeur. Au lieu d’égalité des chances, on ferait mieux de parler d’inégalité des chances.



Et les inégalités ne sont pas un mal nécessaire au fonctionnement de l’économie, contrairement à ce que l’on a pensé entre les années 1970 et 2000 ! Ce qui était la thèse soutenue par Kuznets et en 1975 par Arthur Okun, pour qui ces inégalités étaient censées motiver les acteurs économiques et récompenser leurs talents. En effet, des années 1950 aux années 1970, les Etats-Unis ont connu une forte croissance tout en réduisant les écarts de revenus.



Suite aux travaux de Joseph Stiglitz, Robert Reich, James K. Galbraith, Anthony B. Atkinson et d’autres, on sait aujourd’hui que les inégalités – qui ont pris une toute autre ampleur dans les années 1970 – nuisent à l’économie. Le FMI dans ses différents rapports le concède d’ailleurs lui aussi (sans pour autant que cela influe sur sa manière d’agir en Grèce ou ailleurs).



Mais lorsque ces obstacles sont levés, elles peuvent retrouver leur place au même titre que tout le monde.



Et tout le fascicule est ainsi, de quoi nourrir la réflexion, 5€ directement chez ATD Quart Monde ou chez votre libraire préféré…
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En finir avec les idées fausses sur les pauvr..

« La protection sociale creuse la dette publique. »

« Les immigrés prennent des emplois aux Français. »



Ce livre, aussi petit qu’un poche, est pourtant un texte essentiel contre les préjugés sur les pauvres. Aides sociales, travail, impôts, logement, éducation, dette publique, immigration, Roms… Il décortique plus de 100 idées reçues sur les pauvres eux-mêmes, mais aussi sur les « solutions » économiques et sociales pour lutter contre la pauvreté en s’appuyant sur des études internationales.

[...] Rédigé par ATD Quart Monde avec la collaboration et le soutien de 46 organisations et associations, En finir avec les idées fausses sur les pauvres et la pauvreté est un appel à la solidarité et à l’estime de l’autre : un ouvrage fondamental à tout citoyen !

[...] Disponible sur alterlibris.fr (c’est mon association), la librairie en ligne des livres associatifs.

http://www.bibliolingus.fr/en-finir-avec-les-idees-fausses-sur-les-pauvres-et-la-pauvrete-collect-a114750446
Lien : http://www.bibliolingus.fr/e..
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En finir avec les idées fausses sur les pauvr..

J'ai trouvé ce livre très juste.Les questions réponses rend l'essai encore plus accessible.Chaque année 11milliards d'aide ne sont pas réclamé faute d'informations,1 chômeur sur 2 ne reçoit pas d'indemnisation , le taux imposition pour les société est passé de 50% en 1985 à 33% aujourd'hui.Le livre nous apprend ce type informations.Je le recommande à tous .Il peut se picorer comme livre ou lire de façon classique.
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Quelle école pour quelle société ?

Quelle école pour quelle société ?

Eh bien... Pour faire simple, à la vue de notre société actuelle, même si c'est mieux que d'autres, ça n'est pas parfait, vu qu'elle autorise autant d'échec, d'injustices, d'inégalités, de conflits... et nous devrions aller vers une réussite, car l'avenir de chacun s'y joue, au lieu de se satisfaire de cet échec général que vivent les enfants et les parents (anciens enfants) qui ont hélas eu un avenir raté, détruit par ces longues années d'école, de souffrances, voire de harcèlement,... etc qui sont un traumatisme à vie.

Mais le livre en dit peu sur ce dernier point, même si le ressentit est présent dans les citations d'élèves et d'anciens élèves.



Ici l'accent est mis sur les familles en précarité, qui ont des difficultés surtout financière et instable. Accent qui est nié par l'État, les professeurs, et surtout l'école, mais que vivent ces enfants qui viennent chaque jour à l'école. Une peine d'y aller si c'est pour subir les mauvaises notes, les commentaires négatifs des professeurs au lieu de les aider, et un enfer si en plus de cela les autres élèves nous font la misère... Certains réussissent, et réussiront malgré le fardeau qu'ils portent sur leurs petites épaules... Et pour ceux qui vivent l'échec, ils sont hélas royalement mis de côté en classe par les professeurs qui ne veulent pas les aider et en grandissant se retrouvent en échec scolaire, et en décrochage.



L'école est un lieu où l'on devrait nous préparer, nous guider, nous aider, nous encourager, nous motiver... et non, faire l'inverse.



Comme le dirait Coluche : « La société n'a pas voulu de nous, qu'elle se rassure, on ne veut pas d'elle. »
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Quelle école pour quelle société ?

Ce livre convoque certains acteurs, trop souvent maltraités, de la communauté éducative pour mieux les faire dialoguer avec l'institution scolaire (notamment les enseignants). Ces « victimes » des violences institutionnelles témoignent de leurs douloureuses et déchirantes expériences de l'école. Comme le dit l'auteur, « bien plus que des témoignages, ces propos de parents, d'enfants et de jeunes sont autant de contributions à une réflexion collective. » Mais ces expériences ont révélé « souffrances et stigmatisations dont font l'objet les enfants et les familles des milieux précarisés (…) »

Il est vrai que l'école manifeste envers ces familles une violence dont elle ne tient pas compte ou qu'elle feint d'ignorer. « On ne nous regarde pas comme les autres, on nous parle comme à des gosses, comme si nous comprenions rien » rapporte une mère en situation de précarité. Elle continue et raconte : « Ils ne savent rien de ce qu'on fait pour tenir, pour que nos enfants soient bien … comme si les gens choisissent de vivre dans la misère. »

Cette école qui reste un espoir d'avenir pour ces parents, mais aussi pour les jeunes, en très grandes difficultés sociales et économiques ne répond toujours pas aux attentes des couches populaires (et d'une partie des "classes moyennes"). L'institution scolaire semble de moins en moins répondre aux promesses de l'égalité des chances. L'Ecole républicaine n'aura été qu'une histoire de leurre dévoilée à une époque et au coeur d'une société où ces familles auraient le plus besoin d'elle. Quel dommage !
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En finir avec les idées fausses sur les pauvr..

Je suis tombé sur ce livre par hasard en me baladant dans les allées d'un grand réseau de librairies : ce qui m'a attiré a été le thème du livre, ne connaissant moi-même par grand-chose de la pauvreté, mais aussi le petit prix de 5 €.

Hé bien ce livre n'est qu'un livre de propagande : par un jeu de questions/réponses manquant cruellement d'objectivité (l'ouvrage a été écrit par ATD Quart Monde, association luttant aux côtés des pauvres), on arriverait presque à nous faire croire que les pauvres sont tous des gens merveilleux, écrasés par une société sans pitié et portant à eux seuls l'économie du pays par leurs sacrifices et leur dévouement.

Certes, il y a également des chiffres ; des chiffres bien sélectionnés, allant tous dans le sens que les pauvres sont une chance extraordinaire pour notre pays ("plus de 500 millions d'euros d'aide ne sont pas réclamés par les pauvres, quelle chance que notre pays possède des personnes aussi patriotes !).

J'exagère à peine. Je n'ai absolument rien contre les pauvres, bien évidemment, mais comme je l'ai dit ce livre n'est qu'un moyen de propagande pour ATD Quart Monde qui tente d'attiser notre pitié afin de récolter des fonds, qui finiront dans je ne sais quelle poche.
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Zéro chômeur !

Merci à Babelio et à l'éditeur pour l'envoi de ce livre. Si mon choix s'est porté sur cet ouvrage lors de la Masse Critique, ce n'est pas tout à fait par hasard… L'experimentation Territoires Zéro Chômeur, j'en entends parlé depuis quelques années. Et pour cause mon père est président de la Communauté de Commune de l'un des 10 territoires engagés dans l'aventure. La lecture de cet ouvrage m'a permis de mieux comprendre la genèse, l'objectif et l'intérêt de ce projet.



La 1ère partie de l'ouvrage nous explique ce qu'est le chômage de longue durée. Comment en est-on arrivé à cette situation et qu'est ce qui a été mis en place pour y palier. C'est un peu rébarbatif, certes, mais nécessaire pour comprendre en quoi l'idée d'ATD Quart Monde sort des sentiers battus.



Quand j'ai lu les 3 postulats d'ATD Quart Monde, ça m'a semblait d'une telle évidence !

- personne n'est inemployable : on a tous des savoir-faire et des compétences.

- Ce n'est pas le travail qui manque mais l'emploi, autrement dit il y a aujourd'hui de nombreux besoins n'ont satisfaits car pas assez rentables pour une entreprise "classique"

- Ce n'est pas l'argent qui manquez, puisque le chômage de longue durée coûte cher à la collectivité.

Alors pourquoi ne pas utiliser cet argent pour employer des privés d'emploi afin de combler, en s'appuyant sur leurs compétences, des besoins existants sur les territoires ? Dis comme ça, ça parait simple et évident.



Dans la vraie vie, le chemin fut semé d'embuches. Il a fallu le vote d'une loi d'experimentation. Il a fallu partir à la rencontre des privés d'emploi, aller les "dénicher" et leur redonner confiance en leur potentiel. Il a fallu convaincre les entreprises locales que ces entreprises à but d'emploi n'étaient pas là pour créer une concurrence déloyale.



Evidemment, il n'y pas encore assez de recul pour dresser le bilan de cette experimentation. Mais les 1er constats sont encourageants :

- des privés d'emploi qui sortent de leur solitude et exclusion et qui se sentent à nouveau utile. Ce que je trouve particulièrement positif, c'est que pour certains, ce sera un tremplin, vers l'insertion dans une entreprise "classique"

- des projets locaux qui prennent de l'ampleur et qui trouvent une clientèle.

- des entreprises "classiques" locales qui collaborent avec ces entreprises à but d'emploi, et chacun y trouve un avantage.



Ce qui m'a particulièrement marqué dans cet ouvrage c'est la bienveillance qui règne dans ces entreprises à but d'emploi. Je ne sais pas si les auteurs de cet ouvrage ont enjolivé (consciemment ou non) les choses, mais il me semble qu'aujourd'hui, la bienveillance dans le monde professionnel est une utopie, ça ne semble pas être le cas ici.



Bien entendu, on ne peut refermer ce livre sans s'interroger sur la faisabilité d'étendre ce fonctionnement à tout le territoire. S'engager dans Territoire Zéro Chômeur ce n'est certainement pas choisir la facilité, mais à mon avis, ça vaut le coup de tenter !



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Zéro chômeur !

Une première partie chiffrée et argumentée sur le phénomène du chomage de longue durée, avec des éléments d'économie, de sociologie. Les moins passionnés pourront en faire l'impasse (prenez le temps de la lire un jour)

Une deuxième partie qui fait un bilan à mi parcours des 10 expérimentations prévues par la loi sur les EBE, Entreprises à But d'Emploi ou loi sur les Territoires Zéro Chomeur de Longue Durée. On retrouve l'esprit du Mouvement ATD Quart Monde, dont la Présidente, Claire Hédon cosigne cet ouvrage, et l'inspiration de l'Association Travailler et Apprendre Ensemble TAE à Noisy le Grand, dont Didier Goubert, l'un des co auteurs a été le Directeur de 2015 à 2019. TAE par son combat pour le CDI, l'emploi digne, un management inclusif a fortement contribué à la rédaction de la Loi sur les EBE
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