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Citation de enkidu_


Dans un autre verset, il est dit : « Joseph commença par les sacs des autres avant celui de son frère ; il en retira la coupe. Ainsi suggérâmes-Nous cet artifice à Joseph sans lequel il ne pouvait retenir son frère près de lui selon la loi (din) du roi, à moins qu’Allah ne l’eût voulu. Nous élevons en rang qui Nous voulons. Et au-dessus de tout homme détenant la science, il y a plus docte que lui. »[1] L’érudit at-Tabari explique ici le terme « dîn » par jugement (hukm) : ainsi on comprend dîn dans le sens du verset comme une pratique judiciaire en conformité avec des sources législatives issues d’une autorité politique (dans ce verset : l’autorité représentant le roi d’Égypte).

Ce verset est l’une des preuves les plus probantes que le terme « religion » en Islam peut lui-même désigner l’idée d’autorité politique. C’est pourquoi l’imam Jamaldin Al Qassimi dit dans « Mahasin at-Tawil » en commençant ce dernier verset : « … cela prouve la possibilités d’appeler tous les codes de lois des autres traditions non musulmans, ‘’religion’’ (din) : et les versets sur cela sont nombreux. »

Dès lors, ce qu’il faut absolument retenir de cette dernière analyse du terme dîn, c’est que dans la vision théologique et philosophique musulmane, le bouddhisme ou le judaïsme peuvent être appelés dîn (religion) car ils véhiculent évidemment des dogmes et des spiritualités accompagnés de rites et de cultes. Mais l’islam considère aussi comme des religions (din), la démocratie, le nationalisme ou le communisme par exemple, puisqu’ils sont vecteurs de principes idéo-philosophiques ayant trait au pouvoir temporel avec un système politique et juridique à appliquer.

[1] Sourate 12, verset 76. (p. 199)
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