Elles brillent dans l'art du portrait
Au sexe "faible", les arts mineurs ! Le genre du portrait, en tant qu'exercice consistant à tirer la plus satisfaisante ressemblance du modèle, est celui dans lequel les peintres femmes vont s'épanouir. Un espace de liberté dont elles vont profiter pour innover et renouveler l'expression. Dans les années 1800-1830, les femmes jouissent en plus de l'explosion de la demande de portraits pour les intérieurs privés. Chez les bourgeois, avoir son portrait est un"must" et il n'y a qu'à piocher dans les expositions publiques où les portraitistes abondent ! Pour décrocher des commandes, les femmes cherchent à se faire remarquer. Beaucoup ont recours à l'autoportrait, premier moyen d'autopromotion de leur génie et de leur joliesse. Au panthéon du portrait on trouve bien sûr les académiciennes Elisabeth Vigée Le brun et Adélaïde Labille-Giard , et, mais aussi, dans leur sillage, les pinceaux largement oubliés de Marie-Eléonore Godefroid, Marie-Victoire Lemoine, Jeanne-Elisabeth Chaudet... (...)
[Malika Bauwens ]