Ta présence: oasis de mes déserts, fleur rare parmi les décennies
Montre-moi un léopard et je vous livrerai la couleur de son âge inscrite au coin de son regard
Ne plus perdre les sursauts et cascades
du flux de l'amour
Gagner le temps perdu
Saisir l'espace ouvert
La mort comme enfant qu'on accouche ou déménagement dans un nouvel appartement allégé des meubles anciens qui encombrent...
L'on expire le dernier son, les syllabes du don, les épaules des mots
Grandir en s'approchant de la brèche, alors que tout s'éteint, perd son teint, se régénère...
Dissiper les vagues des angoisses malgré la pesanteur. S'ouvrir à la lumière...
Tu sombres dans abîme de douleur: doux leurre, scandale de patience
Ne restera de nous peut-être aucune trace parmi les étoiles
La Terre voltigera poussière meurtrie, enfin guérie de sa gangrène en steppe d'empathie, notre clan
Il y a dans nos corps des oiseaux en cage affamés dévorant d'autres oiseaux morts
Une crise les jours de noces est moins dramatique quand le toucher est doux
La neige écrit son testament sur le dos des loups
Le ciel n'était plus assez grand pour contenir les feux d'artifices de tes sourires. Leurs flammèches préfiguraient le démesuré fastueux synopsis
Tu as brisé les frontières fatales de l'air, confondu les assises de l'être. Ta chair près de ma chair dévoilait des possibilités infinies, l'univers interne des lumières
Maintenant je regrette de n'avoir fait exploser plus souvent l'amour pour que fleurissent continuellement les heures du jour
regrette de n'avoir dansé avec l'amour pour que flamboie le monde autour
La clé du bonheur était en moi, les joyaux de l'univers et pièges du malheur en moi - ne le savais pas
Tes mains me reconstruisent
architecte du château
Un repentir d'amour et il pardonne tout. Un petit geste d'amour, il le vante partout. Un regard d'amour et rose il fait sortir de la pire boue
La Terre hurle son désarroi devant soleil insouciant qui disparaît sans assouvir le désir des siècles, provoquant jusqu'aux ossements, désastres de solitudes et chaos
Habiter l'être, la braise de l'être, les ténèbres illuminées du ciel intérieur
Dans ton regard, le cosmos entier me sourit
Tu me dévoiles beauté et pureté des origines
Énigmatique crainte ou hâte d'habiter le translucide inimaginable au-delà
Si le miel des dieux coule dans, miel des hommes, si fleuve et moeurs des dieux habitent âme et trame des hommes, pourquoi l'errance, guerres qui grognent et assomment tant de dieux avec leur auréole?
Mon corps, ton corps : un seul Corps, hors de la pensée finie, hors de l'éphémère