Elle vit sa vie par procuration, se projette en chaque passant, chaque habitant de ce quartier, jusqu’à devenir ces autres, le temps qu’ils traversent l’intervalle entre les deux montants de sa fenêtre et disparaissent à sa vue.
Depuis le départ du père de ses enfants, plus personne, en dehors de ses garçons, n’a partagé sa vie.
Lorsqu’elle est tombée malade, quelques années en arrière, ils se sont occupés de tout, ont tout pris en charge pour qu’elle ne manque de rien.