Que préférais-je, entre la peste et le choléra ? Peut-être les insultes ou les coups plutôt que l’indifférence, avec cette excuse idiote, « c’est à cause de l’alcool ». Au moins existais-je pour lui, j’étais son fils qu’il s’efforçait d’éduquer. À la dure. Il ne supportait plus sa condition, et trouvait en moi le moyen d’évacuer ses frustrations exacerbées par l’alcool. J’étais le témoin involontaire et non consentant de sa constante chute, coupable d’avoir vu, coupable de savoir ce qu’il avait été et était devenu. Et cela, il ne me le pardonnait pas.