"Un week-end où Winston Churchill était venu en compagnie de sa ravissante épouse, un tableau unique fut réalisé. Sa particularité était d'être signé de cinq artistes. [...] Nullement perturbé par des observateurs si avisés, le peintre [Churchill] tira quatre pinceaux de sa réserve et les distribua à chacun: "Vous, Paul, vous peindrez les arbres. Vous Segonzac, le ciel. Vous Simon Lévy, l'eau. Et vous Marchand, le premier plan. Moi, je superviserai." C'est ainsi que plus tard, je les retrouvai tous concentrés sur leur travail. Tirant sur son gros cigare tout en surveillant l'avancement de sa toile, Winston intervenait de temps à autre: "Un peu plus de bleu ici dans ton ciel Segonzac. - davantage d'ombre sur ton eau, Lévy - Et Paul, du vert plus foncé sur ton feuillage, juste là."
"Ces extravagances montraient l'importance démesurée que les hommes portaient à la beauté. Or il me semblait injuste que 'ces dames du demi-monde' fussent seules autorisées à rehausser leur beauté par des cosmétiques qu'on interdisait à la femme du monde.Car la femme respectable, comme l'on disait, devait conserver une apparence neutre; ses vêtements comme son maquillage devaient demeurer discrets. Ne jamais attirer l'attention, telle était la règle imposée par la bonne -sinon hypocrite - société de l'époque."
"Un bon sens de l'humour est toujours un atout et la dérision est une arme qui peut accélérer les réformes."