Beaucoup de temps était passé. Comme d'ailleurs, les chasseurs bombardiers. Les hivers étaient devenus moins rudes. La neige se faisait rare et laissait place à la cendre. Les loups n'étaient plus qu'un souvenir. Alors étaient venus de nouveaux prédateurs . De cruels chiens de guerre sans cœur ni âme.
- Voyez leurs sinistres silhouettes dans le marc de kafa de ces hyènes mythomanes qui suivent tous les conflits, toujours un cran au dessus de la barbarie. Aaah ça on les reconnait, la guerre a ses modes, la cruauté son packaging, un singulier tunning vestimentaire. C'est que le chien de guerre a des références. Il les puise dans un fond de sous culture vidéo. Une pauvre imagerie dont il tapisse sa haine naturelle.
Si tu veux courir, cours un kilomètre. Si tu veux changer ta vie, cours un marathon.
Les autres coureurs s'écartèrent sur son passage..Le regard bas, écrasés par le poids du respect...C'est le vieux...Ils l'appellent le vieux, parce qu'il est le patron. Aujourd'hui se court le championnat de France de marathon...
Le plus glacial de ces jours était alors appelé le jour des loups.
"Je trouve cet album assez chié.
A tel point d'ailleurs que je me suis attribué, en parfait accord avec moi-même et à l'unanimité, le grand prix Marcel Coucho du rire et de l'humour 1984.
La distribution du prix a eu lieu tout à l'heure, durant le festival que j'ai créé justement ce matin à cet usage."
Coucho
C'est ici que Pavlé fut aperçu pour la dernière fois. Les années qui suivirent on attendit en vain son retour. Mais il n'y avait plus de neige. Il n'y avait plus de loup. Il n'y avait plus d'hiver non plus. Il n'y avait plus rien. Il n'y avait plus de Yougoslavie. Ouya Pavlé était mort.