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Citation de HoneyMoony


Aimery de la Roche-Lausac se présenta le surlendemain chez son cousin et parent. Louisette, fort intimidée, l’introduisit dans le salon, grande pièce ouvrant sur le jardin et qui était le centre de rassemblement de la famille, à certaines heures du jour. Meryem y avait sa corbeille à ouvrage et son bureau, Laurent, son violoncelle, le commandant une petite table où il posait, près de son service de fumeur, les revues dont il lisait des pages à haute voix, après les repas.

Meryem s’y trouvait seule quand fut introduit M. de la Roche-Lausac. Elle l’accueillit avec la simplicité qui était un de ses charmes. Il n’y avait en elle nulle complication, aucune de ces petites coquetteries trop fréquentes chez les femmes. Elle était gracieuse naturellement, sans détours, comme elle respirait. Gracieuse et loyale. Peut-être le visiteur en eut-il l’intuition soudaine, car sa physionomie fermée, un peu altière, s’adoucit dès les premiers mots échangés avec elle.

– Je me présente moi-même, dit-elle, Meryem de Grelles, la fille du commandant.
– Me Berger m’a parlé de vous, ma cousine. Vous êtes, m’a-t-il dit, une amie de sa fille.

Aimery s’asseyait sur le siège que lui désignait Meryem. Comme l’avait dit Laurent, il avait grande mine. Rien d’apprêté, un air aisé, sans morgue, une distinction parfaite dans la simplicité. En sa tenue, une élégance discrète qui ajoutait encore à cette distinction. Mais, surtout, Meryem fut frappée de l’énergie qui se dégageait de cette physionomie, de la bouche ferme,
presque dure, des traits nettement sculptés, des yeux d’un bleu profond qui regardaient en face, lucidement, froidement.
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