Après quelques minutes, il ouvrit un oeil larmoyant et la beauté de la vue lui coupa le souffle. Tout autour de lui, des champs cotonneux aux myriades de reflets colorés s'étendaient à l'infini. Une légère brise venait gonfler mollement les voiles de l'Avaleur de Nuages, poussant des vagues vaporeuses à venir s'échouer silencieusement contre sa coque. Là, seul au monde, perdu au milieu du ciel, Panaille se sentit enfin en paix.
(dans la nouvelle "L'Avaleur de Nuages" de Tiphaine LEVILLAIN)