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Critiques de Jonk (5)
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Baïkonour

L’auteur, photographe, s’est rendu clandestinement sur une partie des vestiges du cosmodrome de Baïkonour, dans l’actuel Kazakkhstan, pour en faire un reportage photographique. Une partie de ce cosmodrome est laissée à l’abandon mais d’autres parties sont encore utilisées, ce qui explique les restrictions d’accès à ces lieux.



Ce site fut créé au milieu des années 1950 par les Soviétiques, en pleine guerre froide, à une époque où la conquête spatiale n’était pas seulement un enjeu scientifique mais aussi un outil de propagande politique. D’intéressantes photographies d’affiches (traduites) le confirment.

Ce contexte et celui de plusieurs décennies précédentes est bien expliqué.

Le programme spatial russe est né dans les années 1920. Les technologies liées aux fusées eurent aussi des finalités militaires puisqu’elles permettraient la production de missiles capables de transporter des charges explosives vers des cibles choisies.



Après la seconde guerre mondiale, les soviétiques s’emparèrent de missiles V2 développés par l’Allemagne nazie ainsi que d’équipes de scientifiques et de techniciens. Ainsi, Manfred Von Ardenne, et Gustav Hertz, contribuèrent aux progrès militaires soviétiques, notamment dans le domaine nucléaire. Les USA récupérèrent aussi de nombreux scientifiques allemands à l’issue du conflit (opération "Paperclip") décidant souvent d’opportunément oublier l’engagement nazi de certains (dont Wernher Von Braun, 1912-1977).



Le 4 octobre 1957, l’URSS réussit à mettre Spoutnik en orbite. Le 3 novembre c’est la chienne Laïka qui fut mise en orbite à bord de Spoutnik 2 par ce pays. Le 12 avril 1961, Youri Gagarine fut le premier homme à effectuer un vol dans l’espace : à son retour il était devenu un héros national.



En mai 1961, Kennedy annonçait la volonté des USA d’envoyer un homme sur la Lune avant la fin de la décennie 1969, ce qui se concrétisa la 21 juillet 1969 avec la mission Apollo 11.



Dans les années 1970, américains et soviétiques se lancèrent dans la conception de navettes spatiales, ces derniers à partir du site de Baïkonour.

En 1991 l’Union soviétique fut dissoute et le Kazakhstan devint indépendant. Un accord entre ce pays et la Russie fut signé, permettant aux russes de conserver le contrôle du site de Baïkonour. La Russie n’avait cependant plus les moyens de maintenir le programme spatial initié sous l’ère soviétique, et de nombreux projets et bâtiments de Baïkonour furent simplement abandonnés.

Ce reportage nous montre une partie de ces friches industrielles.

L’auteur écrit surtout sur la manière dont il a travaillé, mais ses photographies montrent beaucoup plus. J’ai été impressionné par les ravages du temps qui passe sur ces infrastructures, et surtout par l’importance des travaux laissés inachevés.



Je vous recommande donc cet ouvrage si le sujet vous intéresse, ou si vous êtes simplement un peu curieux.



Merci à Babelio et à l’éditeur (opération Masse Critique de mai 2021).

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Baïkonour

Pour les amateurs d'Urbex dans un premier temps et pour les fans de course à l'espace. Ce livre m'a stupéfait, on y voit dans des photographies de très bonne qualité, les sites abandonnés du centre de Baikonour, des fusées et des navettes russes laissées dans un abandon total. Un programme totalement délaissé, la nature y reprend ses droits, des milliards qui rouillent dans froid russe. On a l'impression que tout le monde est parti du jour au lendemain.

Il s'agit autant d'un travail journalistique et artistique. En admirant ces clichés, j'ai beaucoup appris, jusqu'à maintenant j'ignorai tout ce site secret...

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Baïkonour

C’est pour le moins un témoignage exceptionnel que nous livre le photographe Jonk : une véritable plongée dans le programme spatial soviétique Buran, développé dans les années 70 à 90.



Jonk est un photographe qui affectionne particulièrement l’exploration urbaine. Son parcours l’a progressivement poussé à s’immerger dans des zones totalement abandonnées où le temps et la nature tentent d’effacer les traces du passé. Grand voyageur, il a pu immortaliser des paysages aux quatre coins du monde. Mais un voyage nous intéresse tout particulièrement ici, celui opéré au Kazakhstan, plus précisément sur le site de Baïkonour.



Bien connu des amateurs d’astronautique, Baïkonour est aujourd’hui le point de départ des fusées Soyouz qui ravitaillent notamment l’ISS. Perdu dans le désert, ce site créé dans les années 50 pour le programme spatial soviétique, abrite des trésors abandonnés dont nous n’avons que très peu d’images de ce qu’il en reste aujourd’hui. Jusqu’à ce que Jonk décide d’y aller faire un petit tour…



Ce voyage l’amènera au plus près des 2 navettes spatiales construites durant les années 80, dans le cadre du programme spatial Buran. Ce programme de développement de navettes devait répondre au programme américain. Une seule navette prendra son envol avec un lanceur Energia. Ce programme prendra fin dans les années 90. Le climat géopolitique ayant évolué et le régime soviétique était à cours de liquidité pour pouvoir poursuivre son financement.



Notre photographe aura fort à faire : capter les photons des ces lieux surveillés de près, sans se faire prendre… Et pour compliquer un peu plus la tache, un lancement sur le site de Baïkonour, à plusieurs encablures des lieux de stockage des navettes, aura lieu pendant leur périple.



Son expédition lui permettra de ramener des clichés insoupçonnés des navettes et des bâtiments dont le temps semble s’être figé en l’espace d’un instant.



Mon avis : l’essentiel de l’ouvrage est constitué de photographies, mais le texte de Jonk sur son parcours, nous immerge inévitablement dans une ambiance particulière. Nous pourrions aisément nous imaginer aux côtés de Jonk durant ce périple.



Les photos quant à elles, témoignent d’une sorte de fin de course entre soviétiques et américains. Le temps s’est figé sur ses navettes dont il ne reste plus grand chose d’autre que la carcasse entourée d’un grand hall désertique.
Lien : https://astrobook21.blog/202..
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Baïkonour

Pour une fois, je vous emmène à la découverte d'un livre un peu spécial qui nous présente des photographies urbex au cœur du Kazakhstan, dans les ruines du cosmodrome de Baïkonour. Si ce site, enclave russe, est encore connu pour le lancement de certaines missions spatiales, on a oublié qu’il fut aussi, pour une très grande partie, le fleuron de l’aventure spatiale soviétique. Mais à peine la première mission menée avec succès, la chute de l’URSS va signer la fin des financements. Les lieux sont alors laissés à l’abandon, même si encore étroitement surveillés. Un espace de jeu rêvé pour un photographe comme Jonk.



Sur ses traces, nous découvrons donc le premier hangar abritant les deux navettes. Au-delà de ces mastodontes, qui demeurent à jamais figés, comme si tout pouvait reprendre demain, c’est la démesure du lieu qui frappe même à travers les photographies. Jonk sait nous donner les éléments nécessaires pour comprendre l’échelle disproportionnée. Tour, instruments de contrôles, consoles et tableaux en tout genre… autant de trace d’une activité bien particulière, comme si tout c’était arrêté brusquement. Dans certains bureaux, des papiers jonchent le sol, restes d’un travail de fourmi de milliers d’hommes pour mener à bien le grand projet soviétique de conquête spatiale. Quelques traces de propagande sont aussi visibles. Le tout a été visité depuis longtemps par les pillards qui ont prélevé tout ce qui pouvait avoir la moindre valeur.

Dans le second hangar, on découvre le propulseur Energia, droit et semblant inébranlable alors qu’autour de lui tout se délite petit à petit : la peinture s’écaille, la ferraille rouille, la poussière s’amoncelle, plus rien ne vit depuis longtemps.

Ces lieux pourtant vides semblent comme hantés par une présence forte, celle d’un rêve d’étoiles fort. Les photographies sont introduites par le récit de l’expédition qui donne de la consistance au contexte et créé une ambiance particulière. Un fantôme qui plane et qui nous emporte, comme souvent dans les reportages urbex de qualité. Un beau livre, indéniablement !



Merci à Babelio pour ce livre reçu dans le cadre de l'opération Masse critique.


Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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Baïkonour

Ceci est un livre graphique remplis de photos.

Le livre nous partage l'exploration clandestine du site de Baïkonour, un cosmodrome soviétique laissés ( en partie ) à l'abandon.

C'est un livre avec de belles photographies qui peut vous apprendre pas mal de chose sur ce site, site que j'avais déjà vue sur des vidéos youtube.

Pour ce qui aimes l'urbex, c'est comme une vidéo d'urbex, mais réalisé très proprement avec un gros travail pour remonter l'histoire en amont.
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