La vie du rail

Le plat de résistance de ce numéro de Rail Passion, est bien évidemment l'excellente étude historique et géographique du nœud ferroviaire d'Orléans.

Le dossier est soigné, avec une large iconographie et les cartes et schémas des installations ferroviaires.

Orléans, comme Tours a la particularité d'avoir une gare terminus en cul-de-sac! En effet, les édiles orléanaises du XIXe siècle ne purent concevoir que le chemin de fer ne soit pas complètement intégré à la ville. Il fallut donc construire des raccordements et bâtir une gare de passage aux Aubrais pour que les lignes continuent vers Tours à l'ouest et vers Vierzon au sud!

En cette année 1980, ma pile de LA VIE DU RAIL grimpait depuis 1972, chaque semaine d'un numéro.

La couverture de ce numéro et sa photo en couleur pleine-page agrémentée d'une photo-vignette, annonce l'élément-phare du numéro: L'avancement des travaux d' électrification de la ligne Narbonne-Port Bou sous la tension de 1500 volts en courant continu...Tronçon importante de "l'arc méditérranéen " qui mène de Gènes à Barcelone par la Côte d' Azur, le Languedoc et le Roussillon, Perpignan... Le projet comprendra la ré-électrification de Perpignan - Villefranche de Conflent, et l'équipement semblable de la ligne fret Elnes - Le Boulou Perthus.

Quatre francs de l'époque, pour cinquante-deux pages de passion ferroviaire qui est toujours mienne.

Au début des années 1970, réapparurent des albums que l'on illustrait avec des images autocollantes achetées dans les maisons de la presses et autres tabacs-journaux.

Cela commença avec le football, dont mes camarades de collège s'échangeaient les photos pour compléter leurs albums.

Un peu plus tard, arriva cette Histoire des Chemins de Fer diffusée par l'hebdomadaire La Vie du Rail.

Déjà passionné par les chemins de fer, et lecteur de la Vie du Rail chaque semaine; je complétait cet album passionnant avec des photos de matériel que je ne connaissait, souvent, pas encore.

... Et cet album, complet avec toutes ses images, fait toujours partie de ma bibliothèque ferroviaire. Il me ramène, avec nostalgie, au temps que je passais à regarder les trains, planté sur la passerelle-piéton de la gare d' Angers-Saint-Laud.

Ce hors-série d' Objectif Rail est un plaisir pour le passionné de trains ou même le simple curieux de la chose ferroviaire.

Ces CC 72000 ont été, depuis leur mise en service commencée à la fin de l' année 1967 , les engins de série à traction thermiques les plus puissants de la SNCF. 3600 chevaux.

Les CC 72000 furent les seules machines diésel à pratiquer le 160 km/h, particulièrement en tête des rapides Paris-Nantes. Pour gagner du temps, et à partir de septembre 1972 jusqu' à l'électrification de la ligne Le Mans-Nantes en septembre1983, les rapides les plus nobles (Nantais et Maine-Océan) couvraient Paris-Angers sans arrêt en effectuant les 200 kms électrifiés de Paris au Mans en traction thermique!

Je me souviens encore, du ronflement du moteur de la CC72000 décollant un train de la gare d'Angers-St Laud.

Les CC 72000 furent aussi les reines sur Paris-Mulhouse et Paris-Clermont-Ferrand, sur Rennes- Brest et Rennes-Quimper ainsi que Nantes-Bordeaux.

Les trains remorqués par ces belles locomotives, prirent encore plus de panache avec l'arrivée des voitures Corail en 1975. le Trans Europ Express

Jules Verne (Paris-Nantes) et sa rame de luxueuses voitures Grand Confort fut aussi confié aux prestigieuses CC, jusqu'à l'électrification.



Largement illustré de beaux clichés noir et blanc et couleurs, ce hors-série est rempli de souvenirs et de nostalgie d'une grande traction diésel aujourd'hui disparue.

Cela ne se voit pas sur l'image de la couverture, mais...ce copieux hors série de la vie du rail fait 258 pages!

En 2001, le TGV français a vingt ans, puisque le premier tronçon de la ligne à grande vitesse Paris-Lyon a été mis en service commercial en septembre 1981! Les rames oranges s'élançaient alors à 260 km/h entre St Florentin et Sathonay, aux abords de Lyon.

Et, une fois le TGV lancé, plus moyen de l'arrêter!

Il était à prévoir que le TGV pousserait ses rails au sud de Lyon, pour desservir la deuxième ville de France: Marseille.

Après le contournement est de Lyon et le raccordement à Valence (TGV Rhône-Alpes) le plus compliqué restait à faire.... Car entre sites sensibles et colères des riverains, la LGV Méditerranée doit se faufiler le plus discrètement possible (le plus directement aussi) pour atteindre la cité phocéenne.

Mais enfin, en 2001, au vingt-et-unième siècle naissant, on y est: le TGV desservira Marseille et une ligne continue à grande vitesse joint le tunnel sous la Manche à la Méditerranée!

Alors, 258 pages abondamment illustrées sont nécessaires pour présenter, récapituler et magnifier ce grand-œuvre du génie ferroviaire français... Cette prouesse technologique dont le voyageur lambda à 300 km/h, ne prendra pas forcément conscience.

Voici un très beau livres d'images, superbement commenté, sur une

"spécialité" ferroviaire française: les records du monde de vitesse sur rail!

Les cinq records sont racontés et illustrés, en remontant de 2007 à 1955 et

les clichés en noir et blanc d'époque.

62 années de progrès techniques feroviaires sont parcourus, jalonnés par ces vitesses extraordinaires, chaque fois plus hautes.

Ce sont ces 2D2, qui ont accompagné véritablement les premières grandes électrifications du réseau ferré français, entre 1925 et 1950.

Ces machines longues et massives, comportaient quatre roues motrices (D) entre deux bogies directeurs de deux essieux chacun (2). Elles fonctionnaient sous la tension de 1500 volts, en courant continu....

Ces "grosses bêtes", répondaient à divers sobriquets que leur avaient donné les cheminots: "Nez de cochon", "Femmes enceintes", "Waterman" et "Botteleuses". Surnoms donnés, pour les trois premiers, à cause de l'esthétique particulière de ces machines.

Ce numéro hors série d' Objectif Rail, rend donc hommage aux 2D2, infatigables servantes du rail électrique français.

Une belle publication, donc.

C'est en 1995, que les éditions la vie du Rail lancèrent le bi-mensuel, puis mensuel Rail Passion...

Livré depuis quelques années avec un DVD inclus, Rail Passion est le mensuel de référence pour l'actualité ferroviaire en France. Il traite aussi, dans de solides reportages, d'aspects de chemins de fer étranger.

Le mensuel est largement agrémenté de cartes diverses, de plans d'installations ferroviaires, et illustrés de photographies.

Depuis 1972, La Vie du Rail me fournissait mont lot hebdomadaire d'actualités ferroviaires.

Ce numéro-là retraçait la création de la SNCF, cinquante années plus tôt.

Passionnant et bien documenté, l'hebdomadaire du rail exposait les raisons d'une nationalisation qui renforça les chemins de fer français et permit d'affronter les défis à venir.

Un bon numéro, donc.

Une sorte de guide pour "routard" du chemin de fer.

Très bien fichu à l' époque, avant l'ère Internet.

Il n'a pas perdu tout son intérêt, au moins pour le flâneur du rail.

Ce numéro faisait partie de ma collection de La vie du rail, collectionnée en continu de 1972 à 1996!



Le numéro 2000 était une étape dignement signalée dans l'histoire d'un hebdomadaire de qualité.

Un des nombreux numéros de La vie du rail, que j'ai lu avec passion pendant de nombreuses années.

Au tout début du numéro, le premier article est consacré au RER D "direct de Chatelet" (2 photos couleur + 1 schéma de situation en couleur), le deuxième article également très bien mené s'interroge sur Orly: faut-il mettre en place un train ou un VAL?

Puis suit la rubrique hebdomadaire: "Actualité France" qui est suivi d'un point sur le contournement de Tours pour le TGV A ( 4 grandes photos couleur). Un interview suit: celui de Gérard Hanique contrôleur et randonneur. La une du journal avec Rouen-Sommet du Mont-Blanc avec l'accord "train-tramway-à pied" réalisé par Christophe Profit. Après le supplément la rubrique "Actualité Touristique" nous raconte 4 faits divers des trains touristiques puis également dans l'actualité touristique l'article "le patrimoine en vedette" est la suite d l'article du même nom du numéro précédent. Cet article donne la liste de toutes les locomotives à vapeur classées "monuments historiques", un sacré nombre!

Enfin les rubrique également hebdomadaires :"Actualité Monde", Transports aériens, il y a 40 ans... Notre Métier et Questions/Réponses viennent bouclés le magazine.

Le très intéressant numéro de Rail Passion sur l' évènement ferroviaire français du début de ce siècle: l'arrivée aux portes de Marseille et de Nîmes du TGV!... malgré les obstacles en tous genres.

La LGV Méditerranée, a permis d'installer une alternative pérenne et crédible à la suprématie du transport aérien sur la liaison impériale Paris-Marseille

Un numéro passionnant, donc, dans ses aspects techniques et stratégiques en matière d'aménagement du territoire.

Un de ces numéros de La vie du rail, où il faisait bon voyager... Et où je me replongeais de temps en temps.

L'article sur les travaux de rénovation du viaduc de Claps est très riche en terme de photos et de schémas. Notamment la coupe transversale courante du viaduc. Dans l'article il y a également un plan de situation du viaduc de claps. Cet article est suivi d'un autre dans le même style puisque c'est un article sur la ligne qui passe sur le viaduc de Claps: la ligne de Livron à Aspres sur Buech. Dans cet article on trouve le schémas de la ligne ainsi que son profil en long.

Puis viens l'article sur les rénovations du souterrain de Paris St Lazare, dans cet article de 2 pages on trouve 6 photos noir et blanc et 1 schéma d souterrain rue de Rome.

Par la suite un article sur la nouvelle gare de Savigny-Bois-d 'Arqueuil (3 photos en noir et blanc), un article sur l'aménagement de la ligne Paris-Meaux(également 3 photos en noir et blanc).

Puis un court article sur la, suppression des billets à l'accès des quais très bien rédigée.

On trouve ensuite les nouvelles d'Hongrie, Echos rail du Monde, vieux cartons ainsi que modélisme information.

Témoin d'un autre temps, la couverture de ce "nouveau" numéro parle de l'avancée de la caténaire sur la ligne Narbonne-Port-Bou. Très bon magazine qu'on peut dire "document historique".

LA MACHINE



Les locomotives à vapeur ont bercé de leur souffle mon enfance. J'habitais à St Ouen, à la lisière de la Porte de Clignancourt, juste à la sortie de Paris. La rue des Poissonniers, appelée ainsi car empruntée par les intermédiaires qui convoyaient le poisson pêché à Boulogne jusqu'aux Halles, le ventre de la Ville, se trouvait bordée par l'ensemble des voies ferrées nées Gare du Nord.Cela circulait jour et nuit, dans une odeur de charbon brûlé, odeur qui évoque le cuir carbonisé, crachait jusqu'au ciel des panaches en noir ou blanc emperlés de suie, hurlait de fureur suraiguë, et filait à la vitesse d'une flèche, la gueule rouge-volcan mâchant son combustible d'un appétit implacablement féroce. Les nuits de Novembre traversées de ces éclairs monstrueusement magnifiques créaient le spectacle le plus effrayant et le plus fascinant qui soit. J'éteignais la lumière de la cuisine et j'attendais la Tache Sanglante. Cette passion revit dans des livres de Vie du Rail dédiées notamment aux Chapelon, du nom de l'ingénieur mécanicien français (1892-1978) de génie qui les imagina, les conçut, les fît naitre. Ces 231(deux roues avant, quatre grosses roues centrales, une roue arrière) forment la cavalerie lourde de la SNCF de l'avant deuxième guerre à leur retrait du service. Les forges de Vulcain leur ayant donné vie, l'Equipe les conduisaient en Seigneurs du Rail. Ces hommes noircis jusqu'à l'os, les poumons chauffés à mort par la vitesse, la chaleur, brulés par le froid cinglant, trimaient très durement pour que ce train marche quelles que soient les conditions climatiques, la qualité incertaine des boulets jetés d'une impitoyable pelletée dans le fourneau les mâchant tel Baal lors des sacrifices humains, les aléas de la course. Les photos en noir et blanc de la Machine, la corps ouvragé de tuyaux la parcourant telles d'énormes cicatrices, saisie au repos, au départ, lancée, des gueules des gars sont simples, précises, splendides. Il y a de la tenue, du savoir-faire, de la noblesse là-dedans...Un Univers désormais disparu mais dont les gestes, attitudes et mouvement fixés restent magnifiques.

Un très bon numéro 2000 !

Magazine super !