Ce qui rend le mal sans remède, c’est qu’après avoir établi les fades idées qu’on a de Dieu, on apprend au peuple à les croire, sans les examiner, et qu’on lui donne de l’aversion pour les véritables savants, qui pourraient lui faire connaître les erreurs où il est plongé. Les partisans de ces absurdités ont si bien réussi de ce côté-là, qu’il est dangereux de les combattre. Il leur importe trop que le peuple soit ignorant, pour souffrir qu’on le désabuse. Ainsi l’on est contraint de déguiser la vérité, ou de se sacrifier à la rage des faux savants et des âmes intéressées.