… les nuits de Fresnes, toutes brûlantes d’horreur et d’héroïsme… le long voyage dans le wagon pestilentiel à travers la France tapie sur elle-même comme une lionne blessée… les souffrances du camp, la famine, la saleté, les visions hallucinantes, et les espérances sans cesse reculées et l’incertitude et l’angoisse, et la plus dure épreuve, – celle du retour ! – tout cela n’est plus qu’un long cauchemar que mes petites pilules roses viennent enfin effacer et qui s’évanouit, comme disparaît un film de terreur sur un écran que les projecteurs n’éclairent plus.