Makisapa

Ma note ne reflète que mon plaisir que j'ai éprouvé à la lecture. Sérieux, une étoile pour Wes Anderson qui fait un tournage de film à Angoulême, la capitale de la bande dessinée ? Ben oui, où est le problème ? Pas la peine d'appeler Houston.



On se sert d'un événement dit exceptionnel à savoir le tournage d'un film américain par un grand réalisateur dans une ville française pour produire une BD où je me suis ennuyé ferme. Certes, il y aura plusieurs chapitres réalisés par douze auteurs différents sur le concept de ce tournage qui a pris possession de cette ville.



Je ne suis sans doute pas adepte de ce genre de témoignage qui oscille entre petits potins et découvertes. Le film « The french dispatch » ne m'a pas non plus marqué car c'était accablant d'ennui et de noirceur malgré une belle brochette de bons acteurs.



Il y a quelque chose de mort-né dans ce projet un peu loufoque au-delà des obsessions un peu maniaque du réalisateur de renom. J'ai trouvé cette lecture pénible et boiteuse.

C'était loin au niveau graphique d'être un ravissement pour les yeux le genre objet glacé ou expérimental.



Bref, je n'ai pas été captivé par ce projet qui part dans tous les sens mais qui est surtout mortellement ennuyeux.

Wes Anderson est venu à Angoulême pendant l’hiver 2018 pour tourner un de ses derniers films « The French Dispatch ». Une fois la surprise de l'événement passée et le choix de cet artiste mondialement reconnu réalisé, la ville a vécu à l'heure "Wes in town" pendant de longs mois.

Le réalisateur n'est pas passé inaperçu dans la ville qu’il a arpenté dans tous les sens à la recherche de figurants et d’éléments de décor, animé par une force créatrice hors norme. Ses équipes ont séjourné six mois et ont modifié régulièrement les espaces de la ville grâce aux talents d’une multitude de collaborateurs appartenant à différents corps de métier artisans.

Les habitants eux-mêmes étaient surpris et déstabilisés quand leur environnement changeait subtilement ou subitement. Les équipes de tournage et Wes lui-même entretenaient le mystère en filmant toutes les scènes dans le plus grand secret et sans que rien ne filtre sur le contenu du film.

Angoulême est une ville très visuelle qui se prête souvent aux tournages de cinéma avec ses vieilles rues pavées, ses escaliers en pierre, ses maisons de maître et ses remparts. Elle abrite aussi toute une faune de dessinateurs, animateurs, illustrateurs... tous subjugués et déstabilisés aussi par cet événement.

Douze jeunes auteurs locaux, illustrateurs à l'univers graphique varié, témoignent ici de ce tournage unique. Chacun choisit un angle d’attaque lié à la fascination opérée par le réalisateur prodige. Le fil rouge est plutôt jaune, comme l’écharpe de Wes Anderson que chacun pistait dans tous les quartiers de la ville. Ainsi, des pages imprimées à l’encre jaune marquent le début de chaque chapitre et reprennent les éléments emblématiques de l’univers du réalisateur.

Un album original plein d’humour, aux apports documentaires originaux.

Les témoignages d’habitants, de figurants et d’artistes locaux montrent l’enthousiasme que l’événement a suscité à Angoulême. Ce recueil constitue un reportage intéressant sur les techniques singulières de tournage de Wes Anderson. Pour la petite histoire, personne, du figurant à la presse n’a été capable de décrire précisément le propos du film atypique avant sa sortie…