Votre avidité ne naît que lorsque vous ressentez une sensation. Un objet vient en contact avec une de vos « portes sensorielles », telles que l’oreille ou l’œil ; immédiatement une sensation se produit. Et, quand une sensation se produit, la perception, cette partie de l’esprit qui identifie et juge ce qui est enregistré par la conscience, l’évalue : elle est agréable, elle est désagréable ; elle est très bonne ou très mauvaise, etc. Quand la perception dit « très bon », la sensation devient très agréable, et quand elle dit « très mauvais », la sensation devient très désagréable. Alors seulement vous commencez à régir : « J’aime ça, j’aime ça de plus en plus, de plus en plus », et vous désirez prolonger cette expérience ; ou « Je n’aime pas ça, je n’aime pas ça du tout », et vous désirez l’interrompre. A un niveau superficiel, vous avez l’impression que vous réagissez à un objet extérieur : quelqu’un vous a insulté, les insultes ont atteint vos oreilles et vous réagissez par de la haine. A un niveau superficiel ce constat est juste : vous réagissez aux insultes ou aux louanges. Mais le Bouddha est allé plus loin : il a compris que l’on ne réagit pas aux insultes ou aux louanges, mais aux sensations produites par elles. Votre réaction ne naît que lorsque vous éprouvez une sensation.